mardi, décembre 29, 2009

La prospérité du vice - Daniel Cohen


Un discours didactique sur la situation passée et actuelle de l'économie, en même temps qu'une prospective assez inquiétante sur notre avenir, et plus particulièrement en Orient. Beaucoup de références à "Effondrement" et "Guns Germs and Steel" (Jared Diamond) et pour cause car ces ouvrages sont plus riches et plus "fouillés".
L'intérêt pour le lecteur étant que "La prospérité du vice" se lit très rapidement et est très synthétique. Tout est passé en revue, l'économie de l'Orient à l'Occident, la situation calamiteuse dans laquelle la crise des subprimes nous a mis, les actionnaires, la planète, les enjeux écologiques, Keynes, Marx etc...

lundi, décembre 28, 2009

samedi, novembre 21, 2009

42,195 Je lui dois bien ça au Beaujolais



Un très beau marathon 2009 en Beaujolais: 1700 participants, 580 bénévoles et un beau temps malgré le vent qui nous a un peu géné. Départ à 10h30 à Fleurie: le départ est toujours attendu avec impatience. En plus, il y a toujours une minute de silence pour les trois Beaujolais runners décédés, cela crée une émotion certaine. Ensuite le départ, et toujours ce parcours merveilleux dans le vignoble beaujolais en passant par les châteaux. Le premier château étant bien sûr celui de Pizay, puis la maison de Pizay ou la première supportrice (Bernadette) est présente et ça fait plaisir et redonne de l'élan. Ma jambe me fait très légèrement souffrir et je prie pour que la jambe tienne jusqu'au bout. Passage au 11ème km à l'heure. Passage aussi cette année dans un nouveau château : Voujon. Puis la route continue sans trop de problème jusqu'au semi-marathon (21 km) en 1h57. Tout va bien jusqu'au 26 km et la cela devient plus dur. Au 30 ème km, là ça se corse vraiment avec le début des difficultés. Le parcours devient très dur avec une première cote de 6 km. Enfin le 40 ème km. Je finis avec un camarade de course belge et enfin l'arrivée et tous les supporters, la famille qui m'attend. Bon 4h26, c'est mieux qu'il y a deux ans, l'objectif cette année était de terminer.
Même avec des doutes, un entrainement réduit, j'avais décidé de le faire ce marathon car je lui dois bien ça au Beaujolais: une partie de moi vient de là!

jeudi, novembre 12, 2009

Parlement Européen

Savoir ce qui se passe au Parlement Européen:
http://www.europarl.europa.eu/

Savoir qui vote quoi au Parlement Européen:
http://votewatch.eu/

La méthode de répartition des députés (D'Hondt method):

Les règles de procédure du Parlement Européen:


Avoir accès à des statistiques sur l'Europe:
http://epp.eurostat.ec.europa.eu/portal/page/portal/eurostat/home/

Comment économiser sur l'impression en choisissant des fontes adéquates?
http://www.ecofont.com/ecofont_fr.html

dimanche, novembre 08, 2009

ischio-jambiers




Les ischio-jambiers sont trois muscles derrière la cuisse.
C'est sans doute à cause de mes ischio-jambiers de la jambe droite que je ne ferai pas le marathon. Malgré trois semaines de repos, je ressens toujours une douleur à l'arrière droit.



vendredi, octobre 23, 2009

Traité de Lisbonne: que prévoit-il?

Que prévoit le traité de Lisbonne?

Une synthèse ici

Pour la première fois, le traité prévoit une clause de sortie qui confère aux Etats membres le droit de se retirer de l'Union Européenne.

dimanche, septembre 20, 2009

Semi-marathon de Lyon 2009...sous la pluie




Cinqième semi-marathon de Lyon, cette fois sous la pluie. La participation semble plus importante que les années passées. Le parcours a été modifié. Départ du Parc de la tête d'or, passage devant le musée d'art contemporain, puis direction la Doua le long des berges du Rhône. Puis demi tour et on retourne en direction du pont Lafayette, toujours sur les berges du Rhône. Je maintiens un 5 minutes au kilomètre depuis le départ, avec une minute d'avance à chaque passage, ce qui fait que je passe les 10 kilomètres en 49 minutes. Un petit point du coté droit me gêne légèrement au kilomètre 7, 8. Je ralentis très légèrement l'allure. Passage au pont Lafayette, ou les fidèles supporters (toujours présents depuis cinq ans, une vraie fidélité) sont bien là. Retour en direction du Parc, toujours sur les berges du Rhône. Je maintiens la cadence toujours à 5 minutes au kilomètre, soit 12 kilomètres/heure. Passage au 15 ème en 1h14 minutes, pourvu que ça dure. Maintenant, je me dis que tout se passe dans la tête, je dois rester concentré pour garder mes 5 minutes au kilomètre. 17, 18, 19, 20 ème, tous les temps de passage sont respectés, excellent. Je cours le dernier kilomètre en compagnie d'un coureur et nous nous mettons d'accord pour tenir jusqu'au bout à ce rythme. Enfin la ligne d'arrivée en 1h44 minutes, Yeah!, trop content (1098 ème sur 3415 coureurs classés). Ceci fait un rythme théorique de 3h30 au marathon. Finalement, on court mieux avec un peu de pluie qu'avec la chaleur. En cinq ans, j"ai gagné dix minutes, en passant d'une moyenne de 11 km/h à 12 km/h.
Crédit photos : Pierre-Yves, Merci.
(Sur la photo, mon neveu et ma soeur)

samedi, septembre 19, 2009

Semi-marathon de Lyon 2009


Demain, ce sera mon cinquième semi-marathon de Lyon. L'idéal serait de faire mieux que l'année dernière (1h49'). Mais cette année, le parcours a changé, nous ne passons plus dans le centre de Lyon, dommage. Le nouveau parcours est ci-dessus (cliquer sur l'image pour élargir).
J'espère que mes supporters habituels seront présents! (attention, le semi-marathon ne passe plus par le pont de l'Université)

jeudi, juillet 02, 2009

mardi, juin 23, 2009

Les Invités - Pierre Assouline

Un dîner dans la bourgeoisie parisienne. Un roman si peu passionnant (il faut attendre la moitié du livre pour voir enfin quelque chose se passer) que j'ai commencé en parallèle la lecture d'un autre livre.

Quelques extraits:
  • Il en est que le bonheur des autres ulcère.
  • L'argent. La fabrique de l'argent. Les moyens de faire de l'argent avec de l'argent. Toute leur intelligence, qui était indéniable, et toute leur énergie, qui semblait inépuisable, s'y concentraient jour et nuit.
  • Mais quand on se passionne pour quelque chose, ça devient vite assommant pour les autres et je ne voulais pas monopoliser la parole.
  • Le passage de la ligne, c'est le plus dur. Qu'on décide de partir ou de rester.
  • Quand on décide de partir, il faut n'emporter que soi-même.
  • Le vrai luxe. Le luxe le plus recherché et le plus inaccessible : le temps.
  • Au-delà de deux, la vie en société agit comme une compétition d'ego où la surenchère révèle ce que l'âme a de plus noir. C'est bizarre...
  • Le secret, c'est la durée. Encore ne faut-il pas se laisser happer par une méchante spirale, cette frénésie d'activités chronophages dont rien ne reste.
  • Il faut ignorer la nouveauté pour demeurer hors du monde.

dimanche, juin 14, 2009

The Big Switch (Le grand changement) - Nicholas Carr



Un excellent livre que je conseille à toute personne qui passe au moins une heure par jour sur internet. J'ai recueilli quelques passages que j'ai traduits et mis en ligne ci-dessous.

De Edison à Google
  • Au début de l'ère de l'électricité, le challenge le plus important consistait à convaincre les industriels qu'ils devaient arréter de produire leur propre éléctricité et acheter à la place ce même service à partir de centres de production centraux.
  • Grâce à la gestion attentionnée du facteur de diversité, une "utilité" peut optimiser son facteur de charge et par voie de fait son profit.
  • Thomas Watson aurait dit en 1943 que le potentiel du nombre d'ordinateurs pour le monde entier était de cinq.
  • Dans les prochaines années, le coût de puissance électrique va largement dépasser les coûts matériels, et probablement avec une grande différence.
  • Comme au temps du début de l'électricité et du courant continu, il n'y a pas de moyen pratique pour transporter de la puissance de calcul de manière efficace sur de longues distances.
  • Le calcul pourra être organisé comme un service public, comme le téléphone.
  • Cela n'a pas tellement d'importance si l'ordinateur qui exécute votre programme tourne au bas de votre immeuble ou à l'autre bout du pays.
  • Il faudra convaincre les grandes sociétés qu'elles renoncent au contrôle de leurs systèmes informatiques et commencent à démanteler leurs centres de calcul dans lesquels elles ont investi beaucoup d'argent.
  • L'ère du PC est en train de disparaître au profit d'une nouvelle ère, l'ère de l'utilité.

Goodbye, Mr Gates (Au revoir, Monsieur Gates)
  • Google a construit le plus grand centre de traitement de données, de plus loin le plus grand et le plus sophistiqué de la planète.
  • Ce centre assez excentré permet à Google d'avoir un centre sécurisé, et plus difficile pour ses employés d'être débauchés par les concurrents. Ce centre est localisé là où l'électricité n' est pas chère et où la bande passante est abondante.
  • Selon Google, une recherche typique nécessite des dizaines de milliards de cycles processeur et la lecture de centaines de Mégabytes de données, le processus global est réalisé en une fraction de seconde.
  • Google fabrique ses propres ordinateurs et utilise du logiciel OpenSource. Google n'a pas besoin des vendeurs d'ordinateurs.
  • Amazon Elastic Cloud : les sociétés ne payent que pour la capacité qu'elles utilisent quand elles en ont besoin.
  • La surcapacité des capacités de calcul des sociétés du privé par comparaison à la façon dont le calcul à la demande peut résoudre le problème.
  • Sans la virtualisation, le calcul à la demande (l'utilité) est impensable.
  • Autrefois, on achetait le répondeur téléphonique. Maintenant on souscrit à un service de réponse automatique. C'est l'essence de la virtualisation.
  • La transition de l'âge du PC à l'âge du calcul à la demande (utilité).
  • Le futur du calcul appartient aux nouveaux marchands de "calcul à la demande".

Living in the cloud (vivre dans le nuage)

Nous façonnons nos outils, et puis après ils nous façonnent.

World Wide Computer (Le web ordinateur)
  • Le web se révèle être moins comme le centre de la pensée que le centre du business.
  • Le passé et le présent fournissent des indices importants.
  • "L'ordinateur, c'est le réseau". Telle est la devise de SUN depuis les années 1990. Aujourd'hui, le slogan de SUN prend soudain beaucoup de sens.
  • Le World Wide Web (www) s'est transformé en World Wide Computer (ordinateur)
  • Les pages de Second Life sont délivrées par Amazon Web Services.
  • Google map peut être combiné avec Salesforce, avec le service de téléphonie Skype tout cela au sein d'un browser. C'est ce que l'on appelle le "mashup" (patée).
  • Alors que la capacité du web augmente, il continue à remplacer les systèmes informatiques privés comme la plate-forme préférée pour le calcul.
  • On aura encore pour quelques années un fonctionnement hybride dans lequel une partie des ressources matérielles et logicielles des sociétés seront fournies par l'interne et le reste acheté sur la grille internet. Un des challenges pour l'entreprise consistant à prendre les bonnes décisions quant à savoir ce que l'on garde et ce que l'on met sur la grille.
  • Le mélange des mondes réels et virtuels va s'accélérer à mesure que le web deviendra plus puissant et que plus en plus de systèmes s'y connecteront.
  • Second Life est peut être tout simplement un jeu, mais son concept central, l'idée que l'on puisse se séparer de son corps et exister en tant qu' avatar dans un monde numérique, est plus qu'un amusement. C'est une métaphore de notre futur.
  • Nous allons vivre dans le web. Cela devient le forum par défaut pour beaucoup de nos relations commerciales et personnelles, le medium de choix pour stocker et échanger de l'information sous toutes ses formes, le moyen privilégié pour la distraction, l'information et notre expression. Le nombre d'heures que nous y passons chaque semaine s'est accrue régulièrement depuis des années.
  • Bien que, comme dans le cas de l'électrification, l'optimisme est la réponse naturelle dès l'arrivée d'une technologie mystérieuse et puissante, elle peut aussi nous aveugler sur des présages plus sombres.

From the many to the few (du plus grand nombre vers un nombre restreint)
  • Dans les nouveaux sites web communautaires, les propriétaires du site fournissent les outils et l'espace virtuel, laissent les membres faire tout le travail, et récoltent ensuite les bénéfices économiques.
  • Les sociétés comme Google tracent le comportement des internautes qui sont en ligne.
  • Les personnes ont naturellement tendance à créer des choses, à montrer leurs créations aux autres, à parler d'eux-mêmes et de leurs familles, et font partie de projets communautaires. Ce n'est pas différent sur internet.
  • L'économie du troc qui est basée sur l'échange plutôt que sur la vente, existe en opposition à l'économie de marché. L'économie du troc génère une culture plus égalitaire, tout en retirant la richesse et le pouvoir des sociétés et des gouvernements qui ont monopolisé le travail créatif et d'autres biens d'information.
  • Les utilisateurs internet ne sont pas limités par la distance physique, ils collaborent les uns les autres sans médiation directe avec l'argent ou la politique. Ils ne sont pas concernés par les droits d'auteur, ils donnent et recoivent de l'information sans penser au paiement. En l'absence d'états ou de marchés de médiation, les communautés en réseaux se forment de par leurs obligations mutuelles crées par le troc de temps et d'idées.
  • Les sociétés utilisent la masse des gens qui donnent de leur temps et de leur savoir sur internet comme un réservoir global pour diminuer les coûts du travail.
  • De façon dramatique, on a vu la concentration toujours plus importante de la richesse parmi les plus riches des plus riches.
  • La croissance économique est animée et consommée par les plus riches.
  • La pression sur les salaires devient implacable.
  • C'est une vision du monde dans laquelle de plus en plus la richesse produit par le marché est aiguillée vers une petite fraction d'individus particulièrement talentueux.
  • Dans l'économie "à la YouTube", tout le monde est invité à jouer, mais seule une très petite minorité moissonne les récompenses.

The great unbundling (le formidable déballage)

  • Le web est un monde d'une variété infinie.
  • Plus de choix ne signifie pas nécessairement un meilleur choix.
  • Les articles qui ont le plus de succès ne sont pas, en termes économiques, ceux qui attirent le plus de lecteurs, mais ceux dont les sujets attirent les publicités chères.
  • Comment créer du contenu de bonne qualité dans un monde où les publicitaires veulent être payés au click et des consommateurs qui ne veulent rien payer.
  • On va peut-être s'apercevoir que la culture d'abondance créée par le web est simplement une culture de médiocrité.
  • Google a dit que son objectif est de stocker "100% des données utilisateurs", afin de réaliser ce qu'il appelle "la personnalisation transparente".
  • Plus les gens parlent et échangent des informations avec des personnes partageant le même point de vue, plus leurs vues deviennent extrêmes.
  • Non seulement l'internet a tendance à séparer les personnes ayant des points de vue différents, l'internet a aussi tendance à amplifier les différences.
  • La balkanisation et la perte d'expériences et de valeurs communes peut être un danger pour la structure des sociétés démocratiques.
  • Chacun d'entre nous fait des centaines voire des milliers de clicks par jour, certains délibérement, d'autres de façon impulsive, et chacun de nous construit ainsi son identité, influence, et crée des communautés. Alors que nous passons de plus en plus de temps en ligne, la combinaison de tous ces cliks façonnera notre économie, notre culture et notre société. Nous avons encore beaucoup de chemin avant de savoir ou tous ces clicks vont nous mener. Mais il est clair que les deux espoirs de l'internet - création d'une culture plus diverse et plus d'harmonie et de compréhension - doit être traité avec scepticisme. L'appauvrissement culturel et la fragmentation sociale sont deux résultats aussi possibles.
Fighting the web (Combattre le net)
  • Le web est spécialement sujet à une mauvaise utilisation et aux abus.
  • Le Département de la Défense Américaine déclare : "nous devons combattre le net".
  • Malgré son aspect central dans le monde économique, le net est de manière surprenante une structure informatique non sûre.
  • Notre économie de l'information du monde moderne: la grille de calcul, le réseau informatique, la grille électrique et le système téléphonique. Tout cela est très peu protégé comme le dit clairement le ministère de la défense.
  • Je pense que nous sommes au début de la crise de l'énergie pour le secteur de l'informatique.
  • Si le net explose, une grosse partie de l'économie sera entrainée avec le crash.
  • Une version technologique de la guerre froide, avec chaque partie poussant sa propre version du future de l 'internet.
A Spider's web (La toile)
  • La toile : un catalogue d'intentions, de curiosités, d'anxiétés et de questions quotidiennes.
  • La plupart d'entre nous pensent que nous sommes anonymes quand nous sommes sur internet. Mais notre sens de l'anonyme est une illusion. Les informations détaillées de tout ce que nous faisons en ligne est rassemblé et stocké de façon automatique dans les bases de données gouvernementales ou des sociétés, et la connexion est faite avec votre identité, soit directement avec votre nom, votre numéro de carte de crédit, votre adresse IP ou implicitement grace à votre historique de recherche et de surf sur le web.
  • Les gens ont tendance à exprimer leurs intérêts et discuter de leurs opinions à différents endroits sur internet.
  • Les américains peuvent être identifiés par leurs noms et adresses par simple utilisation de leur code postal, leur date de naissance et leur genre, trois informations que les personnes divulguent de façon routinière lorsqu'ils s'enregistrent sur un site.
  • Les personnes ou les organisations qui font les programmes seront capables de discerner ce que nous voulons, ce qui nous motive, et comment nous sommes susceptibles de réagir.
  • Même si le web nous ouvre de nouvelles possibilités et nous offre de nouveaux outils pour nous exprimer et nous réaliser, le web donne aussi aux autres une capacité à influencer notre manière de penser et de faire, de diriger notre attention et nos actions vers leurs propres objectifs.
  • Toutes les avancées majeures dans le domaine de l'informatique ont été déclenchées non pas par le désir de libérer les masses, mais pour le besoin d'avoir un meilleur contrôle de la part des bureaucrates commerciaux et gouvernementaux.
  • Les PCs permettent en fait aux sociétés de mieux contrôler, structurer et guider le travail des employés de façon plus forte que jamais.
  • L'erreur serait de croire que la structure décentralisée du net est résistante à tout forme de contrôle social et politique.
  • Alors que les appels téléphoniques sont numérisés et distribués sur internet et que le géo-positionnement prolifère, la capacité des gouvernements de surveiller les mots et mouvements des citoyens va s'améliorer.
  • Une des conséquences de l'ubiquité du net est que le lieu de travail et la journée de travail se sont étendus pour remplir tout l'espace et tout le temps. Dans beaucoup de sociétés, on assume que de facto les employés sont toujours au travail, qu'ils soient au bureau, à la maison ou même en vacances. Le prix à payer est bien sûr, une perte d'autonomie, alors que les employeurs ont un meilleur contrôle sur leurs temps, leurs activités et même leurs pensées.
  • Malgré la résistance des premiers pionniers du web, le consumérisme à depuis longtemps remplacé la liberté comme idéologie du monde en ligne. Les sociétés, petites ou grandes, sont adeptes de la collecte d'informations sur les consommateurs, en analysant leurs comportements, et en ciblant des produits et des messages à leurs intentions.
  • L'optimisation des moteurs de recherche, la science de l'utilisation de technique avancées des statistiques, afin d'améliorer les chances qu'une personne visite un site ou une promotion particulière.
  • L'histoire nous enseigne que les outils les plus puissants pour le contrôle des flux d'information ne seront pas placés aux mains des citoyens ordinaires, mais aux mains des sociétés commerciales et des gouvernements. C'est leurs intérêts, l'intérêt du contrôle, qui au final guide les progrès et l'utilisation du web.
  • Et même si nous sommes conscients d'être surveillés et contrôlés, c'est peut être sans importance. Après tout, nous bénéficions aussi de la personnalisation du web qui nous modifie en consommateurs et travailleurs parfaits. Nous acceptons plus de contrôle en échange de plus de facilités. La toile du web est là pour mesurer, et nous sommes pas malheureux de ça.

iGod

  • Le but ultime de Brin (un des fondateurs de Google), est d'avoir la connaissance du monde entier connecté à votre cerveau. Nous voulons créer le moteur de recherche le plus abouti.
  • Mélange du monde réel et du monde virtuel.
  • Dans moins de dix ans, nous n'aurons plus à utiliser le clavier et la souris pour dire à l'ordinateur ce que nous attendons de lui.
  • Les chercheurs prédisent que le rêve des fondateurs de Google d'établir un lien entre le cerveau et internet deviendra une réalité en 2020. Nous verrons alors la première interface neuronale physique, une connexion directe entre un cerveau humain et un ordinateur. A ce moment là, nous serons capables d'interagir directement avec l'ordinateur simplement par la pensée.
  • Quand nous nous connectons, nous devenons des noeuds de l'internet.
  • Chaque fois que nous soumettons un lien, ou que nous clickons sur un lien, nous nourrissons le système Google avec notre intelligence. Nous rendons la machine un peu plus intelligente, et Brin et Page (les fondateurs de Google) un peu plus riches.
  • Le web sémantique, qui va devenir encore plus révolutionnaire.
  • Dans le monde réel, la plupart du temps, il est plus facile de trouver une réponse que de définir la question. Dis-moi ce que je devrais taper.
  • Internet met l' emphase sur l'immédiat, le simultané, la contingence, la subjectivité et par dessus tout, la vitesse. Le net n'encourage jamais à s'arrêter et à penser profondément au sujet de quelque chose.
Ce livre est aussi à lier avec celui de John Batelle, "The Search, How Google and its rivals rewrote the rules of business and transformed our culture" publié en 2005.

dimanche, juin 07, 2009

Programme d'entrainement au marathon

Carnet du joggeur

Je viens de terminer mon programme d'entrainement au marathon. Cette fois-ci, j' ai utilisé le programme proposé par Kalenji running.

C'est un programme qui se déroule sur 8 semaines, avec 4 sorties hebdomadaires. Au total, j'ai parcouru 393 km qui se répartissent comme suit:
  • semaine # 1: 47 km
  • semaine # 2: 51 km
  • semaine # 3: 55 km
  • semaine # 4: 29 km
  • semaine # 5: 54 km
  • semaine # 6: 59 km
  • semaine # 7: 65 km
  • semaine # 8: 33 km
La première partie du programme propose d'améliorer sa VMA.

Le programme est très positif pour moi,et j'ai pu constater les progrès en semaine 7.

Essentiellement, j'ai battu mon record sur mon parcours de référence qui fait 11 km et que je parcours régulièrement depuis deux ans. Sur ce parcours, j'ai amélioré mon temps de 1'30" avec un temps de 53'32", soit 4'40" au km.
Dans cette semaine 7, j'ai aussi réalisé "la sortie longue" du programme, à savoir 30km, en parcourant les 10 derniers km à l'allure marathon, soit 5'20" au km.


En parallèle de cet entrainement jogging, je fais du rameur depuis le début de l'année. J'ai parcouru 415 km en rameur en 93 séances de 30 minutes. J'ai progressivement augmenté la position de résistance de 1 jusqu'à 8 aujourd'hui, le tout sur une échelle de 10.

Avec cet entrainement, j'ai constaté une perte de poids. Je suis passé de 78kg à 75 kg. Je constate aussi que la perte de poids est toujours significative après les séances de jogging. Plus la séance est longue, plus la perte est importante (poids de 73,6 kg après la séance de 30 km). Aucune perte de poids après chaque séance de rameur, malgré une sudation importante.

mercredi, mai 27, 2009

L' hirondelle avant l'orage. Robert Littell


Encore un très beau livre conseillé par FOG.

"L'hirondelle avant l'orage"
a été écrit par Robert Littell, le père de Jonathan Littell et auteur du livre "Les Bienveillantes". Entre le père et le fils, cela fait une sacrée paire d'écrivains.

Le livre est vraiment excellent, et lié au sort tragique de Ossip Mandelstam, poète russe sous l'ère Staline.

La force de l'artiste face au pouvoir.

Quelques morceaux choisis :
  • Un journaliste a une tendance naturelle à filtrer ce qu'on lui dit à travers le prisme de sa syntaxe et de son style, si bien que c'est sa voix qu'on entend, pas la nôtre.
  • Je compris que le silence était un des outils de son métier.
  • Il possédait l'endurance d'un marathonien.
  • Rien ne vous donne autant la sensation d'être en vie que la douleur.
  • La lecture, voilà ce qui m'a fait tenir.
  • Comment j'ai fait? D'abord, j'ai accepté le poste qu'aucun d'eux ne voulait. J'ai fait ce qu'aucun d'eux ne voulait s'abaisser à faire- assumer les corvées quotidiennes et sans intérêt.
  • Il existe une loi de la nature qui veut qu'on ne range jamais des livres sans s' arréter ici ou là pour les feuilleter, se demander qui a souligné certains passages et pourquoi, qui a gribouillé des notes illisibles dans les marges avec des flèches renvoyant à d'autres paragraphes.
  • Ici, je m'efforce surtout de balayer les toiles d'araignée dans ma tête.
  • Plus on se rapproche du succès, plus votre ennemi s'active. Quand il est le plus actif et le plus destructeur, on devrait y voir un signe qu'on est au seuil de la victoire.
  • Pour pas rester en dehors du coup, j'ai rigolé avec eux.
  • La mort n'est pas triste quand ce qu'il y avait avant n'était pas la vie.
  • Les prisonniers mouraient parfois subitement quand ils perdaient espoir.
  • La Russie, ce chaos que nous connaissons, détestons, adorons, craignons, est réservé aux Russes.
  • Même si, par quelque miracle, on arrive a en sortir nos corps, nous les Russes, ne pouvons quitter la Russie.
  • Ce qui coule sous les ponts, ce sont les regrets.
  • Staline, le paysan du Caucase, cet assassin de paysan qu'était le Staline du Kremlin, c'est-à-dire un paranoïaque actif.
  • Dans une fastueuse misère, une royale indigence, je vis seul - paisible et résigné.
  • Contre tout espoir.
  • Sur la période stalinienne barbare qui avait coûté la vie à des millions de personnes, parmi lesquelles le poète Mandelstam.
  • Ne parlez pas anglais dans le couloir...

jeudi, mai 14, 2009

Une odyssée américaine - Jim Harrison

Suite aux conseils de FOG dans son émission littéraire du samedi après-midi à 17h55 sur La Cinq.

Je ne connaissais pas Jim Harrison, mais "Une odyssée américaine" est excellent et rapide, facile à lire.

Quelques extraits:
  • Donne de l'oxygène à tes émotions
  • Image selon laquelle vivre c'est passer toutes ses journées à marcher du matin au soir dans un champ fraîchement labouré. Donc plein de mottes de terre. Le problème, c'est que tous les jours que Dieu fait il faut se trimballer dans ce fameux champ.
  • Je suis trop banal et lent pour son monde ultra rapide.
  • Que connais-tu de ce monde?
  • Elle m'a rétorquée qu'elle avait été mariée trois fois et qu'elle regrettait que ses chiens n'aient pas vécu plus longtemps que ses maris.
  • L'usage du téléphone était bien pire que de marcher sur une crotte de chien ou, la nuit, dans une bouse de vache fraîche.
  • S'il vivait encore aujourd'hui, papa n'aurait certainement pas de portable, ce gadget qui transforme l'homme vagabond en une cible où le numéro vient se ficher à coup sûr.
  • L'industrie du spectacle souillait l'âme de notre nation.
  • La jalousie, cette émotion éternellement désespérante.
  • En dehors de la fleur et de l'oiseau, tout cela m'a paru trop lié à l'argent.
  • Au royaume de l'imagination absolue, nous restons jeunes jusque tard dans la vie.
  • C'est peut-être cette absence de surprise qui provoque la mélancolie.
  • J'avais lu quelque part que les requins mangent les phoques, mais ce n'est pas un sort si tragique comparé à un séjour de longue durée dans une salle de cancérologie.
  • Ai-je vraiment besoin de quelqu'un pour m'accompagner dans ce drôle de voyage?
  • La raison de mon entêtement, c'était la cupidité pure et simple.
  • Papa, tu vis une aventure formidable, tu es libre et tu entames une nouvelle vie.
  • Je n'arrivais pas à me sortir de la tête que la nature avait eu beaucoup trop d'influence sur ma capacité à réussir dans ce monde.
  • Qui suis-je pour que la vie me déçoive?
  • Bien sûr, n'importe quel étudiant en littérature sait que les écrivains, peut-être à cause de leur jeunesse désargentée, ne sont guère meilleurs du point de vue éthique que les concessionnaires automobiles, les promoteurs immobiliers ou les courtiers en grains.
  • Les gens qui réussissaient n'avaient pas une minute à consacrer aux activités essentielles de la vie telles que la chasse, la pêche, la gnôle et les balades dans les bois.
  • Je me suis consolé en me disant que la disparition d'un vaste pan de votre passé était synomyme d'une liberté nouvelle. Fuimus fumus, je crois que ça veut dire la vie part en fumée.
  • Nos vaisseaux sanguins, nos veines et nos artères sont en quelque sorte des rivières.
  • L'apitoiement sur soi était une émotion désastreuse. "Regarde le monde, pas ton troul du cul"
  • Dans le nord du Middle-West, le devoir passe avant tout. Etre feignant ou en retard au travail est un crime d' Etat. Tu bois un café et vas nourrir les animaux à la ferme avant de te nourrir toi-même.
  • L'avenir, comme toujours, s'avérait incertain.
  • Mais j'allais certainement pas me laisser embobiner par la folie informatique et par l'orage merdique des e-mails qui dévorent la vie des gens.
  • Le silence, l'exil, la ruse.

mercredi, mai 06, 2009

Statistiques du blog questioneurope.blogspot.com

Depuis j'ai mis en oeuvre le module de statistiques Google sur mon blog, c'est à dire depuis décembre 2008, voici les résultats :
  • 1133 visites
  • 791 visiteurs uniques absolus
  • une moyenne de visites par semaine comprise entre 40 et 60
En fonction de la provenance géographique:
  • 1 - France
  • 2 - Allemagne
  • 3 - Belgique
  • 4 - Canada
  • 5 - Suisse
  • 6 - Algérie
  • 7 - Maroc
  • 8 - Etats-Unis
  • 9 - Réunion
  • 10 - Royaume-Uni
Merci aux fidèles lecteurs!

mardi, avril 28, 2009

Aux Armes Citoyens!


La Révolution Française, le tome 2 de Max Gallo. Aussi intéressant que le premier tome.

Morceaux choisis :
  • Et le climat se tend parce-que l'incertitude règne.
  • L'audace est le plus beau calcul du génie. Il vaut mieux s'abandonner à sa destinée. - Napoléon Bonaparte.
  • La France est misérable, mais ses représentants et ses directeurs sont résolus à jouir du luxe et des avantages du pouvoir. Et tant pis pour le peuple, celui des faubourgs ou celui qui est sous les armes.
  • La machine des finances crèvera dans les mains de ses directeurs avec un fracas épouvantable. On ne voit point de remède à ce mal.
  • Ils savent d'expérience le rôle que jouent la disette et la misère dans l'exploitation de la misère du peuple.
  • Cet homme veut maîtriser la France et par la France, l'Europe.
  • Un seul sentiment nous anime, une même résolution nous unit, il n'y a qu'un principe : celui de vivre et de mourir libres.
  • C'est le calme trompeur qui précède l'orage.
  • La loi, c'est le sabre.
  • Et la "guillotine sêche" - le bagne de Guyane.
  • Mais qu'importe l'avis du peuple.
  • Trop d'évènements depuis près d'une décennie! Trop d'illusions qui se sont dissipées comme des mirages.
  • En fait, tout ce qui vient du pouvoir est suspect.
  • Il faut donc partir pour ne pas être compromis.
  • Le pays vomit ce Directoire qui vient de créer de nouvelles taxes, car le Trésor Public a besoin de 400 millions.
  • Les ateliers ferment pour éviter d'être taxés. Les riches s'en vont. Le chomage s'étend. Le Directoire craint la révolte.
  • Qui a peur pour sa vie est sûr de la perdre. Il faut savoir à la fois oser et calculer et s'en remettre à la fortune. - Bonaparte.
  • Les "ventres dorés et pourris".
  • "Hors la loi". Ce qui signifie la mort sans jugement.

lundi, avril 27, 2009

Impôts locaux

Le site de Bercy fournit des informations très intéressantes sur la fiscalité des communes.
Ainsi, sur notre commune de 1146 habitants, on voit les chiffres suivants :

Pour l'année 2008, les dépenses de fonctionnement s' établissent à 630 € par habitant (426 € en 2000). Les impôts locaux sont de 214€ par habitant (117 € en 2000). La dette quant à elle est de 778 € par habitant (429 € en 2000).

Ce qui en pourcentage nous donne une augmentation des impôts locaux de 83% en 9 ans, soit une augmentation moyenne de 9,2 % des impôts locaux par an. La dette elle a pris 82 % d'augmentation en 9 ans.

Pouvons-nous continuer à nous endetter de la sorte?

samedi, avril 25, 2009

Mon Beaujolais perplexe - Hubert Piat

Un livre un peu confus, plus un condensé d'informations collectées j' imagine au fil des années, qu'une oeuvre littéraire.
Un avis aussi tranché sur le Beaujolais nouveau.
On peut en fait le lire en piochant de manière aléatoire un chapitre ici ou là.
Le site de l'auteur Hubert Piat se trouve .

On peut lire ceci sur la quatrième de couverture:

Le Beaujolais fut anobli par les décrets concernant les appellations.
De "petit vin de comptoir", il devint, grâce à ses crus particuliers, un vin qui s'évada des "pousse au crime" ou des "gros rouges qui tachent".
Puis vint le "Primeur" et les affairistes. Et ce vin de joie, qui n'aurait jamais du représenter plus de 20% de la récolte, devint la référence.
"Le Beaujolais est un vin qu'il faut boire tout de suite, c'est un vin qui ne se garde pas"
Ainsi, pour le bonheur financier de certains, une appellation fut dégradée.
Et pourtant, jamais la viticulture ne prit autant de soins, jamais les vins ne furent aussi bons, élégants et fruités. Le bluff du Beaujolais nouveau écrasa tout. Heureusement les choses changent, le bluff se dégonfle, la réalité revient, la poudre aux yeux disparaît, le Beaujolais a de nouveau un avenir.
On ne verra plus des étiquettes portant : "Moulin à Vent", Appellation contrôlée, Red Beaujolais Wine. C'est à dire la négation de la qualité des crus, réduit au stade de simples Beaujolais. IL N'EST PAS NORMAL QUE DES VIGNERONS SE SUICIDENT.
On peut aussi avoir des informations sur le Beaujolais sur le Patriote qui est en ligne.

samedi, avril 18, 2009

Révolution française - Le peuple et le roi



Un livre sur l'histoire de la révolution française, ici le premier tome : le peuple et le roi.
Un livre qui se lit très facilement. A la différence de Richard Millet, avec lequel une phrase peut occuper une page entière, ici le style de Max Gallo est fait de petites phrases juxtaposées, à la manière d'une révolution déroulée à cent à l' heure.
Très intéressant récit ou l'on se replonge dans les affrontements entre les Montagnards et les Girondins, entre Paris et la province, déjà! Bien sûr, on retrouve Marat, Danton, Robespierre, Saint Just, LaFayette, Capet (Louis XVI), Marie-Antoinette, Camille Desmoulins, La Marseillaise (le chant de guerre pour l'armée du Rhin), la bataille de Valmy, la guillotine.

Quelques extraits:
  • Que gagne-t-on à dévoiler sa pensée à ses ennemis?
  • On ne sait comment combattre la misère, mais on sait juger et décapiter le roi.
  • Car il n'y a plus moyen de reculer, et telle est la position où nous nous trouvons aujourd'hui qu'il faut vaincre ou périr
Il est sûr que l'histoire ne se reproduit pas, et que l'histoire ne permet pas de prédire le futur. Mais il est aussi sûr que l'histoire nous permet de comprendre notre présent, de mieux comprendre les comportements actuels, les prises de décisions, les mouvements et les choix des gouvernants, des organisations ou du citoyen lambda.

dimanche, avril 12, 2009

La Confession négative



Très rapidement dès le début du livre, le lecteur s'interroge sur la véracité du récit. S' agit' il d'un roman ou réellement d'une histoire vécue? Que nenni, il s'agit bien d'une histoire vécue et les propos écrits sont assez macabres.

La première phrase «J'ai dû tuer des hommes, autrefois, et des femmes, des vieillards, peut-être des enfants.» est donc de Richard Millet.

Le livre est la description pendant une année de la guerre du Liban entre une confession, les chrétiens maronites que Richard Millet est venu soutenir, et les musulmans.

Quelques morceaux choisis:
  • La vérité est violente.
  • Dans ce pays naguère qu'on appelait la France.
  • Extraordinaire intelligence des crépuscules.
  • L'élément le plus authentique de la nation libanaise : les chrétiens maronites.
  • Vous êtes trop bien nourris, voilà ce qui vous empêche de penser sainement.
  • Un rêveur, certes, mais doublé d'un opiniâtre travailleur qui, pour le moment, n'avait d'autre tâche que d'attendre.
  • La fatalité fait de nous les spectateurs de notre propre existence.
  • Cette bourgeoisie de gauche qu'on appelle aujourd'hui caviar.
  • La guerre avait lieu sur le terrain des langues, aussi.
  • Savoir se taire est une qualité aujourd'hui si rare qu'elle devient suspecte.
  • L' Arménie est un pays chrétien et que ses cibles étaient des turcs, c'est à dire des musulmans qui, on le verrait dans les années à venir, avec le développement de l'islamisme, se feraient un devoir de tuer des chrétiens.
  • Un Occident qui n'a d'yeux que pour les Palestiniens, les Tibétains, les Tchétchènes, les habitants du Darfour, et bien sûr les juifs, mais pas pour les chrétiens.
  • Les pétrodollars des pays arabes ayant principalement servi à transformer les camps en forteresses et à les équiper en matériel militaire dernier cri.
  • L' inévitable confident que tout être humain se cherche, lorsqu'il est loin de chez lui.
  • La guerre était une bête qui ne dormait jamais.
  • La solitude était la condition de ma liberté.
  • Je ne vous juge pas; je veux simplement comprendre.
  • Si grande est la propension des humains à regarder, le coeur serré, le temps où ils ont été heureux.
  • Et les chrétiens sont aujourd'hui plus menacés que jamais, voire persécutés, non seulement dans cette région mais ailleurs, notamment en Afrique, sans que les belles âmes s'en émeuvent.
  • Le mal est une chose sacrée. Seul un être pur est digne de faire du mal à un homme - Malaparte.
  • Je dormais beaucoup. Je lisais. Je continuais à réver. Je parlais le moins possible.
  • S' apitoyer sur un ennemi est une faiblesse dangereuse.
  • Le clivage entre l'Orient musulman et l'Occident chrétien, ou plus exactement entre le capitalisme protestant et un islamisme ayant incorporé son devenir libéral.
  • Entrer dans la vérité de l'écriture, c'est se défaire de soi.
  • L' Europe envahie par ce qu'elle eût appelé de nouveaux barbares, les indigènes devenant à leur tour des barbares, et des mosquées, des temples boudhistes, des officines sectaires s'élevant dans les villes des vieux pays chrétiens.
  • Une femme qui aimerait de l'ail, fumerait en mangeant, ne boirait pas d'alcool ou n'aimerait que le vin blanc, est d'emblée condammnée à mes yeux parce que ce sont là des fautes de goût qui me renseignent parfaitement sur ses dispositions amoureuses et intellectuelles.
  • Le monde de Siom était à l'agonie, et il me suffisait de m'en être éloigné de cinq cent kilomètres, ou, comme en cet hiver de 1975, de trois mille, et de vivre dans un autre ordre sonore et olfactif pour le comprendre, enfin obligé d'admettre ce que je n'avais voulu voir.
  • Le mal guette sans relâche. Nous ne cessons de choir. Nous sommes condammnés par le nombre et par la médiocrité. Il ne nous reste qu'à être légers, éveillés, intransigeants.
  • Il y avait longtemps que j'avais renoncé à comprendre les jeux de masques ou l'évidence des premiers regards, sachant, pour le reste, que les femmes n'attendent d'un homme que sa semence, un toit et de l'argent.
  • Cela ne m'empêche pas de penser que l'union de la femme et de l'homme, pour autre chose que la reproduction ou le plaisir, est un acte contre nature, à tout le moins impossible.
  • La peur était la condition de ma survie.
  • La plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu'elle a. - Valéry -
  • Dans un pays où l'Etat s'était décomposé, la seule justice en vigueur étant la loi du talion.
  • On ne vit pas de la même façon dans une langue ou dans une autre.
  • C'est d'ailleurs le soucis du détail qui fait la puissance et non le flou de l'ensemble.
  • A me dresser contre toute forme de pensée dominante.
  • Les Américains qui voulaient se débarasser des anciennes puissances coloniales pour jouer à leur guise sur le théâtre du monde.
  • Et c'est bien cela qui l'a perdu : l'orgueil, la vanité

samedi, mars 28, 2009

Ma vie parmi les ombres



" J'ai vu s'éteindre, à Siom, sur les hautes terres limousines, entre les années 60 et le début de ce nouveau millénaire, le monde rural dans lequel je suis né. J'ai vu finir une civilisation qui avait duré des siècles. Ils sont tous morts, les Bugeaud comme toutes les grandes familles siomoises, et c'est pourtant parmi eux, hommes et femmes que j'ai vus vivre et que je croyais immortels, que j'erre aujourd'hui, perdu ou sauvé par l'écriture, ombre parmi les grandes ombres de Siom. " Entre un père inconnu et une mère absente, ce fils de personne grandit à l'ombre de fantômes, errant plus souvent entre les livres et les absents qu'avec ceux de son âge. Le temps d'une nuit, pour sa jeune amante, il déploie le passé de sa terre natale, des lieux et un monde disparus " puisqu'ils n'existent que dans la mesure où on parle d'eux ".

Le sentiment à la fermeture de la dernière page du livre de Richard Millet est un sentiment fugace où se mêle la vie et la mort qui ne font qu'un d'après l'auteur.

Quelques morceaux choisis:
  • Cette faculté d'abandon, d'oubli, de perte de soi, qui est le propre des grands lecteurs.
  • En amour comme en affaires, les apparences comptent au moins autant que la stratégie et l'opiniatreté.
  • Le monde n'est qu'une illusion plus ou moins opportune.
  • Le vrai pouvoir vient de l'argent, des notaires, des banques, de la parole comme du silence, et des apparences qu'on se donne.
  • Les paroles, c'est comme les orties, tout dépend de ce qu'on en fait; dans ce sens elles sont inoffensives; dans l'autre, elles brûlent.
  • On est jamais aussi aveugle sur soi que lorsque on est en train de décliner ou de se perdre.
  • Une ombre parmi les ombres, un archiviste sourd et un voyant presque aveugle, ce que l'écris ici étant bien peu de chose en regard de la terreuse épaisseur de ces existences.
  • Tout se défait, tout passe, les empires comme les dynasties et les vies personnelles.
  • On existe bien plus par ce qu'on dit être que par ce qu'on est réellement.
  • Certains lieux exigent de nous une présence différente, une autre manière d'être.
  • Il en est des lieux comme des gens : on ne peut se comporter de la même façon avec tout le monde.
  • Le temps n'est que la somme des images présentes, passées et à venir dont nous cherchons en vain à nous constituer un visage. Nous sommes des ombres qui tentent d'épuiser dans la chair la peur qu'elles ont d'elles-mêmes, la voix, les langues, les textes n'étant que l'ombre portée du temps sur la terre où nous attendons de mourir, ayant trouvé dans le temps ce que nous réclamons à autrui, à la musique, aux grands récits : que le temps passe d'une autre façon, qu'il nous oublie, qu'il cesse de nous faire naître à chaque instant, ce temps qui s'était mis à s'écouler tout autrement.
  • Il faut parfois tout une vie pour se rendre compte à quel point on a aimé, regretté, accompagné quelqu'un, fût-ce à distance, dans ce lointain pays où se nouent les passions.
  • Le froid est un facteur moral considérable, et je suis tenté de confirmer ce dont j'avais eu l'intuition, enfant, à propos de la montagne et des villes : que plus le climat est rude, plus hautes sont la morale, l'exigence intérieure, les oeuvres.
  • On commence rarement d'aimer à l'instant où l'on rencontre quelqu'un, fût-ce par la terrible grâce d'un coup de foudre; la foudre était dans les cieux avant de tomber, et l'orage un processus qui a pris du temps : on aime bien avant d'aimer, souvent sans avoir vu qui on va aimer, ni même se douter qu'on aime, soit que la rencontre amoureuse se révèle l'accomplissement d'une quête liée à un type de femme longtemps recherchée et illusoirement trouvé de femme en femme.
  • L'amour est une construction de l'esprit indépendante du plaisir ou de la beauté physique, mais qui, comme toute construction intellectuelle, se nourrit des illusions, des artifices contre lesquels il s'élève et où il trouve sa vérité.
  • Une toute autre idée de la littérature, laquelle n'est pas une façon de fuir, de rêver, d'oublier, comme le croient les imbéciles, mais, au contraire, d'affronter le monde, de le renvoyer aux mensonges dans lequel il est pris, et de le rendre à sa vérité.
  • La lecture est une affaire de temps, de respiration et de rythme.
  • On ne peut pas souffrir à la place des autres, quelle que soit notre aptitude à la compassion.
  • Un homme étant la somme de ses ancêtres et de ses descendants autant que de ses actes.
  • Notre royaume n'est vraiment pas de ce monde.

dimanche, février 15, 2009

Juninho, star de l'Olympique Lyonnais avant la rencontre OL-Le Havre : 3-1
Lors de l'entrainement avant le match, Juninho s'entraîne aux coups-francs, et tire...sur le poteau. En match, il tire un coup franc et marque. Aussi simple que cela!
Entrainement, préparation, concentration.
(photo prise par Corentin)

lundi, février 02, 2009

Sortie raquettes sur le plateau des Glières







Quelques images de notre sortie raquettes sur le plateau des Glières. Ci-dessous le parcours et le profil de la journée du samedi.

samedi, janvier 24, 2009

I believe in you

Très belle mélodie et très belles paroles....

I believe in you - Céline Dion
(Duo avec Il Divo)
(J. Elofsson, P. Magnusson, D. Kreuger, M. Saggese, Luc Plamondon)

Lonely
The path you have chosen
A restless road
No turning back

One day you
Will find your light again
Don't you know
Don't let go, be strong

Follow your heart
Let your love lead through the darkness
Back to a place you once knew
I believe
I believe
I believe in you

Follow your dreams
Be yourself an angel of kindness
There's nothing that you can not do
I believe
I believe
I believe in you

Tout seul
Tu t'en iras tout seul
Coeur ouvert à l'univers
Poursuis ta quête
Sans regarder derrière
N'attends pas
Que le jour se lève

Suis ton étoile
Va jusqu'où ton rêve t'emporte
Un jour tu le toucheras
Si tu crois
Si tu crois
Si tu crois en toi

Suis ta lumière
N'éteins pas la flamme que tu portes
Au fond de toi souviens toi
Que je crois
Que je crois
Que je crois en toi

Someday I'll find you
Someday you'll find me too
And when I hold you close
I'll know that it's true

Follow your heart
Let your love lead through the darkness
Back to a place you once knew
I believe
I believe
I believe in you

Follow your dreams
Be yourself an angel of kindness
There's nothing that you can not do
I believe
I believe
I believe in you

jeudi, janvier 15, 2009

La controverse de Valladolid



Excellent livre de Jean-Claude Carrière.
En 1550, une question agite la chrétienté : qui sont les indiens ? Une catégorie d'êtres inférieurs qu'il faut soumettre et convertir ? Ou des hommes, libres et égaux?

Voir le débat sur Wikipédia.

Quelques morceaux choisis du roman :
  • En d'autres termes, on ne peut obliger homme au monde, par la force, à changer de foi. Impossible de menacer et à plus forte raison de supplicier pour imposer une foi.
  • Tracer par l'épée le chemin de Dieu est une entreprise déshonorante.
  • Une guerre ne peut pas être juste, même faite au nom du vrai Dieu, quand elle entraîne le massacre et l'esclavage.
  • Selon vous, seigneur-évèque, tous les hommes sont semblables ? - Les différences que nous voyons entre les races et entre les individus, ne seraient donc que circonstances, hasard et mauvais partage de la fortune? - On peut le dire ainsi, répond Las Casas. A quoi viennent s'ajouter le climat, les richesses de la terre, la marche inégale des sociétés.
  • Qu'ai-je dit ? Que n'ai-je pas dit que j'aurais dû dire ?
  • Mais dans l'activité forcément confuse de la discussion, en saississant brusquement au passage une initiative de l'adversaire, une de ses phrases, on peut se lancer dans une initiative nouvelle, mal préparée, qui mène à l'échec, au repli.
  • La majorité des assistants préféreraient au fond que les choses ne changent pas, qu'elles restent comme toujours, qu'une partie de l'humanité continue à dominer et à exploiter comme bon lui semble l'autre partie (la plus nombreuse), en vertu d'un ordre ancien, d'un ordre acquis, dont on peut dire en tout cas qu'il est naturel, sinon divin. Pourquoi soudainement tout bouleverser ?
  • Le mot qui compte est le dernier.
  • On dit aussi, que plus les esprits s'élèvent, plus ils sont sensibles au burlesque, à la dérision, plus ils aiment et savent rire.
  • Une vraie colère, affaiblissant l'esprit.
  • Mais tenez-vous à ce qui paraît l'essentiel.
  • Inquiet, car il doit parler le premier.
  • Las Casas s'engage cependant avec son habituelle sincérité, cette énergie qui semble inépuisable, qui est la clef de sa vie, avec une émotion qui par moments lui noue la gorge.
  • L'argument est spécieux ! Il met en parallèle une supposition et un fait déclaré.
  • La vérité s'avance toujours seule et fragile, toujours attaquée par mille ennemis. Le mensonge au contraire a beaucoup d'auxiliaires.
  • J'admets que je peux me tromper et parler malgré moi dans l'erreur. Cette arme du dernier moment, la possibilité qu'il reconnaît de se tromper.
  • Vous avez assez parlé. Ecoutez maintenant les autres.
  • L'appétit de l'argent peut conduire à tous les abus.

mercredi, janvier 14, 2009

Comment nos amis Européens voient la France


Symbole représentant la France dans la sculpture exposée à Bruxelles depuis le 12 janvier....

jeudi, janvier 08, 2009

samedi, janvier 03, 2009

La forme de l'eau - Andrea Camilleri

Amateurs de roman policier, ce livre est fait pour vous. "La forme de l' eau" est le premier livre d'une longue série d'enquètes du commissaire Montalbano. L'action se situe en Sicile, avec la Mafia, les politiques, les autorités religieuses.
Très bien écrit, très bien traduit.
L'auteur est Andrea Camilleri.