jeudi, mai 14, 2009

Une odyssée américaine - Jim Harrison

Suite aux conseils de FOG dans son émission littéraire du samedi après-midi à 17h55 sur La Cinq.

Je ne connaissais pas Jim Harrison, mais "Une odyssée américaine" est excellent et rapide, facile à lire.

Quelques extraits:
  • Donne de l'oxygène à tes émotions
  • Image selon laquelle vivre c'est passer toutes ses journées à marcher du matin au soir dans un champ fraîchement labouré. Donc plein de mottes de terre. Le problème, c'est que tous les jours que Dieu fait il faut se trimballer dans ce fameux champ.
  • Je suis trop banal et lent pour son monde ultra rapide.
  • Que connais-tu de ce monde?
  • Elle m'a rétorquée qu'elle avait été mariée trois fois et qu'elle regrettait que ses chiens n'aient pas vécu plus longtemps que ses maris.
  • L'usage du téléphone était bien pire que de marcher sur une crotte de chien ou, la nuit, dans une bouse de vache fraîche.
  • S'il vivait encore aujourd'hui, papa n'aurait certainement pas de portable, ce gadget qui transforme l'homme vagabond en une cible où le numéro vient se ficher à coup sûr.
  • L'industrie du spectacle souillait l'âme de notre nation.
  • La jalousie, cette émotion éternellement désespérante.
  • En dehors de la fleur et de l'oiseau, tout cela m'a paru trop lié à l'argent.
  • Au royaume de l'imagination absolue, nous restons jeunes jusque tard dans la vie.
  • C'est peut-être cette absence de surprise qui provoque la mélancolie.
  • J'avais lu quelque part que les requins mangent les phoques, mais ce n'est pas un sort si tragique comparé à un séjour de longue durée dans une salle de cancérologie.
  • Ai-je vraiment besoin de quelqu'un pour m'accompagner dans ce drôle de voyage?
  • La raison de mon entêtement, c'était la cupidité pure et simple.
  • Papa, tu vis une aventure formidable, tu es libre et tu entames une nouvelle vie.
  • Je n'arrivais pas à me sortir de la tête que la nature avait eu beaucoup trop d'influence sur ma capacité à réussir dans ce monde.
  • Qui suis-je pour que la vie me déçoive?
  • Bien sûr, n'importe quel étudiant en littérature sait que les écrivains, peut-être à cause de leur jeunesse désargentée, ne sont guère meilleurs du point de vue éthique que les concessionnaires automobiles, les promoteurs immobiliers ou les courtiers en grains.
  • Les gens qui réussissaient n'avaient pas une minute à consacrer aux activités essentielles de la vie telles que la chasse, la pêche, la gnôle et les balades dans les bois.
  • Je me suis consolé en me disant que la disparition d'un vaste pan de votre passé était synomyme d'une liberté nouvelle. Fuimus fumus, je crois que ça veut dire la vie part en fumée.
  • Nos vaisseaux sanguins, nos veines et nos artères sont en quelque sorte des rivières.
  • L'apitoiement sur soi était une émotion désastreuse. "Regarde le monde, pas ton troul du cul"
  • Dans le nord du Middle-West, le devoir passe avant tout. Etre feignant ou en retard au travail est un crime d' Etat. Tu bois un café et vas nourrir les animaux à la ferme avant de te nourrir toi-même.
  • L'avenir, comme toujours, s'avérait incertain.
  • Mais j'allais certainement pas me laisser embobiner par la folie informatique et par l'orage merdique des e-mails qui dévorent la vie des gens.
  • Le silence, l'exil, la ruse.

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