dimanche, juillet 31, 2022

La monnaie à pétales - Bitcoin et le mythe de la tulipe - Jacques Favier

 


  •  Il y a quelque chose que l’on retrouve chez les puritains de jadis comme chez les keynésiens ou leurs adversaires libéraux : quelque chose comme un mépris de classe. Les propos adressés aux promoteurs de Bitcoin reflètent parfois cela très clairement.
  • En revanche un pari technologique passionnant mais qui n’intéresse pas la classe dominante, et même s’il intéresse une jeunesse instruite et formée, est forcément un attrape-nigaud. Si ça monte c’est que ça ne devrait pas, c’est de la spéculation comme les Tulipes. Si ça baisse, les élites pleureront des larmes de crocodile sur le petit épargnant. Pour lutter contre les mensonges qui ont fait tant de mal à celui-ci, elles donneront un tour de vis supplémentaire à la règlementation qui ne protège en réalité qu’elles-mêmes.
  • « Le libéralisme extravagant, ça se paye » Claude Piéplu dans « Le sucre »
  • L’instrument de travail de Napoléon, c’était bien les livres, les comptes, les cartes, les relevés. Et même à Sainte-Hélène, l’homme des « bons Croquis » était entouré de milliers de livres, qu’il dévorait toujours crayon en main.
  • Notamment une crise d’origine boursière en 1929, la politique de déflation de Brüning, un substantiel soutien du patronat et une lourde compromission de la droite avec un aventurier répugnant à la pensée explicitement criminelle.
  • Joseph Moreau décrit la monnaie « comme une convention internationale privée, extérieure à l’institution politique et indépendante des lois de la cité »
  • Un autre, appelons-le banquier pour ne pas dire l’usurier, va stocker de l’argent pour s’enrichir avec cet argent. Aristote n’avait cependant pas imaginé que l’on puisse s’enrichir avec de l’argent que l’on a même pas et que l’on crée pour l’occasion.
  • « La monnaie a été introduite pour exprimer la commensurabilité des objets d’échanges ou jouer le rôle de mesure »
  • « La monnaie est devenue en quelque sorte l’instrument et le signe du besoin »
  • « L’argent que l’on garde en main est comme une garantie que le futur échange pourra facilement t avoir lieu, dès que le besoin se fera sentir » Saint Hilaire
  • « D’autre part, pour l’échange futur, dans l’hypothèse où maintenant on n’a besoin de rien, l’assurance d’avoir ce dont on aura besoin le cas échéant se trouve dans la monnaie qui est une sorte de garantie à notre disposition, car on doit, si on apporte de l’argent, pouvoir en retirer quelque chose » Bodéüs.
  • Une monnaie valeur, appartenant à la communauté des gens qui la gagnent et qui s’en servent, et qui est seulement attestée et non pas crée par la puissance publique : la monnaie est affaire d’une communauté et non d’un prince.
  • Il ne faut jamais oublier que Bitcoin est une monnaie native d’internet et qu’il vise à être utile sur internet comme la monnaie suisse est utile en Suisse par exemple.
  • Reste la réserve de valeur. Notons qu’Aristote ne pense ni à financer sa retraite ni à laisser une fortune à ses enfants : il dit simplement que le cordonnier doit pouvoir vendre ses chaussures un jour et payer son médecin le jour où il sera malade.
  • La monnaie répond à un besoin. Aristote l’écrit dans l’Ethique à Nicomaque : l’étalon n’est autre que le besoin. C’est parce que nous avons des besoins que nous avons établi une monnaie, qui n’est ni dans la nature ni dans le ciel des Idées, et c’est parce que nos besoins changent que nos monnaies peuvent changer. Internet a suscité un besoin nouveau.
  • L’usage que l’économiste fait en réalité de l’Histoire : du bois d’étayage pour ses thèses.
  • Le fait peut il avoir le même statut en Histoire et en Économie ? Plus la donnée est constituée de chiffres, de nombres, plus croît le risque de n’appréhender que des individus « sans chair ni conscience, sans histoire en fait ».
  • Quant à l’économiste, il recherche des régularités, nettoyant au besoin ses séries de certaines anomalies et traitant de fait stylisés.
  • Je suis souvent dubitatif devant cette analyse purement graphique qui veut fonder un système d’interprétation des faits et de prise de décision en se reposant sur la recherche de configurations graphiques.
  • Or il y a dans l’aventure Bitcoin une dimension essentielle : c’est un pari. Un pari technologique, sociétés, et - oui - financier. Or la chance n’est pas une variable scalaire mais vectorielle.
  • Tout indicateur, tout classement intègre une forte dose de la subjectivité du chercheur qui l’établît, alors même qu’il la présentera comme une mesure froide et savante, tout à l’opposé des constructions idéologiques de ces historiens toujours subjectifs, comme bien on sait.
  • “If I had to live my life again, I should have devoted to psychology” Alfred Marshall.
  • “ La prison est l’allocation chômage américaine » Robert Solow.
  • Nous sommes confrontés dans nos vies personnelles comme dans nos vies professionnelles, à de nombreuses croyances qui nous semblent vraies et à d’autres qui nous semblent fausses. Mais face à ces considérations, nous ferions bien de ne pas revendiquer de façon trop véhémente la vérité de nos croyances, fût-ce de nos croyances les plus chères. Nous ferions mieux, je crois, de reconnaître que même nos croyances essentielles demeurent toujours ouvertes à la révision. Revendiquer la vérité de nos croyances est une manière de dire qu’elles ne sont pas négociables. 

vendredi, juillet 29, 2022

Mizuno Wave Rider 25

 

  • Première sortie avec les nouvelles chaussures Mizuno Wave Rider 25 effectuée le 28 juillet 2022.
  • Cette paire a été commandée cinq mois après les Brooks Adrenaline GTS 22 avec lesquelles j’ai effectué 793 kilometres en cinq mois.
  • 270 grammes
  • Drop de 12 millimètres

Le 7 décembre 2022 soit 1007 kilomètres plus tard, on devine un trou sur la chaussure droite qui est dû au frottement d'une excroissance du tendon ou peut-être une bursite


Un léger trou moins important sur la chaussure gauche. Alors que c'est précisément ce tendon qui me fait le plus souffrir sur les 3 premiers kilomètres de course

  • Il semblerait que la chaussure gauche a moins d'impact. Est-ce que cela est du à la taille 44,5 au lieu de la taille 45 de la chaussure précédente ? On verra avec la nouvelle paire qui passe en taille 44 et en même modèle : Mizuno Wave Rider 25 ci-dessous:


jeudi, juillet 28, 2022

Un scénario optimiste pour Bitcoin - Vijay Boyapati

 

  • Un résultat de hachage est par essence une preuve cryptographique que du travail a été effectué.
  • Nakamoto avait organisé le système de manière à obtenir un équilibre parfait entre les incitations économiques et les garanties cryptographiques.
  • "Problème des généraux byzantins" : comment différentes parties prenantes dispersées, ne se faisant pas confiance et peut-être même antagonistes, peuvent-elles se coordonner pour atteindre un objectif commun, sans s'appuyer sur un intermédiaire de confiance mutuelle ?
  • En anticipant correctement les objets qui auraient valeur de collection.
  • Grâce à des signatures cryptographiques, un propriétaire de bitcoins peut prouver publiquement qu'il possède les bitcoins qu'il prétend détenir.
  • Par exemple, un propriétaire de 10 bitcoins sait que seuls 21 millions de personnes sur terre (moins de 0,03% de la population mondiale) pourraient avoir autant de bitcoins que lui.
  • L'utilisation de l'inflation, comme moyen insidieux de taxer les citoyens de manière indivisible, a constitué une tentation à laquelle peu d'Etats dans l'histoire ont su résister.
  • La "Gold control act" une loi indienne sur le contrôle de l'or.
  • La monnaie a toujours évolué par étapes, le rôle de réserve de valeur précédant celui de moyen d'échange.
  • La dépendance au sentier de la monnaie est illustrée par les propos du célèbre gestionnaire de fonds de Wall Street, Josh Brown:
    • "J'ai acheté des bitcoins à environ 2 300 dollars et j'ai immédiatement doublé mon capital. Ensuite, j'ai commencé à penser "je ne peux pas en acheter plus", alors que je voyais le cours continuer de monter. Et pourtant, il s'agit d'une opinion ancrée qui ne repose sur rien d'autre que le prix auquel j'ai acheté à l'origine. Puis, lorsqu'il s'est mis à chuter en raison d'une répression chinoise sur les plateformes d'échange, j'ai commencé à me dire, "chouette, j'espère qu'il sera massacré pour que je puisse en acheter plus".
  • Au troisième trimestre 2020, il y avait "un total de101 millions d'utilisateurs uniques d'actifs cryptographiques".
  • Dans les années 1960, Charles de Gaulle a critiqué le "privilège exorbitant" dont jouissaient les Etats-Unis grâce à l'ordre monétaire international qu'ils avaient instauré lors de la conférence de Bretton Woods en 1944.
  • L'aspiration de Charles de Gaulle selon laquelle aucune nation ne devrait avoir de privilège sur une autre :
    • "Nous tenons donc pour nécessaire que les échanges internationaux s'établissent, comme c'était le cas avant les grands malheurs du monde, sur une base monétaire indiscutable et qui ne porte la marque d'aucun pays en particulier"

jeudi, juillet 21, 2022

Objective Thune - Jacques Favier - Philippe Ratte - Pamina Calisti

 

  • Les pouvoirs feraient mieux de pratiquer une "curité" (concept inverse de la sécurité, en ce qu'il signifie "s'occuper de") au bénéfice du bien, plutôt que de s'acharner à une chimérique sécurité par persécution du mal.
  • Assainir la finance internationale et la ramener à une harmonie féconde avec le monde réel plutôt que de pourfendre Bitcoin "ce pelé, ce galeux, d'où viendrait tout le mal". Ou, plus généralement, faire régner ordre et justice dans la société au lieu d'en rectifier sans arrêt les désordres dans une course sans fin.
  • Bitcoin et Tintin véhiculent la même exhortation muette à préférer l'instauration positive d'un monde positif à la persécution des déviances, toujours à reprendre.
  • De l'argent, ne dit-on pas qu'il faut savoir le sacrifier ? Ne dit-on pas qu'on ne l'emporte pas dans la tombe ?
  • David Graeber : la monnaie sert à acheter des biens, mais aussi à définir les relations entre les personnes. Il y a une tension entre les deux. 
  • La conclusion du Temple du soleil donne une clé de l'écart entre la fortune et la richesse, la première relevant de l'infini et la seconde de la totalité, ce monde des comptes et de la dépense qui sévit en Amérique.
  • Surgi souverainement, mais sans autorité, Bitcoin est de même une émergence politique.
  • John Perry Barlow " Nous créerons une civilisation de l'esprit dans le Cyberspace. Puisse-t-elle être plus humaine et plus juste que le monde issu de vos gouvernements".
  • Bitcoin a financé depuis 2010 Julian Assange et Wikileaks qui ont fait connaître les dessous de la guerre en Iraq.
  • L'animosité des autorités doit donc être examinée de près à cet égard.
  • Bitcoin met radicalement en cause la légitimité fonctionnelle des instances en place à se donner pour garanties de la sécurité des transactions et des avoirs.
  • Le terrorisme ne se nourrit pas de la technologie, mais de la colère et de l'ignorance.
  • Citer Bitcoin pour le trafic de drogue, la fraude fiscale ou le réchauffement climatique semble n'astreindre à aucune précaution. En revanche étendre ces sujets au système financier classique est chose interdite. Pas d'amalgames !
  • Zéro problème de financement, union indéfectible de tous les talents autour d'un idéal technoscientifique et d'un but collectif supérieur, unité sociale organique par l'organisation, loin de tous enjeux politiques ou idéologiques.
  • Les Etats-banquiers dressent des frontières, surveillent les humains, contrôlent les flux, canalisent les énergies.
  • Bitcoin se sert lui aussi de la puissance de calcul, de l'espace de stockage, de l'énergie - tout ce qui est l'or et l'argent du temps.
  • Ceci non pour contrôler l'homme ou la société, mais pour cristalliser cette valeur au service d'un projet politique alternatif et souverain.
  • Pas seulement celui des "petits qui ne se laissent pas avoir par les grands"... mais bien celui d'un monde émergent. Une Atlantide numérique à venir. Un projet de vie.
  • méphitique : qui sent mauvais
  • ordalie : jugement de Dieu sous la forme d'épreuves
  • concupiscence : désir des biens et plaisirs terrestres
  • phalanstère : groupe qui vit en communauté
  • prolepse : figure de rhétorique par laquelle on va au devant des objections
  • ipséité : ce qui fait fait qu'une personne est unique et absolument distincte d'une autre
  • hétérotopie : différenciation des espaces
  • dirimant: caractérise l'application d'une règle légale lorsque son omission est sanctionnée par la nullité absolue. Ainsi un mariage est nul du fait qu'il n'a pas été célébré en public.
  • Anagogie : élévation de l'âme vers des choses célestes.

lundi, juillet 18, 2022

Mieux comprendre le (Vin) Bio - Mademoiselle Jaja, Hélène Savoye, Claire du Studio Culotté, Willy Kiezer

 


L'agriculture conventionnelle, la production majoritaire

  • Depuis 2012, le règlement UE N° 203/2012 encadre la production de vin biologique.
  • Le renouvellement du cycle de la vigne commence dès que la sève entame sa descente, après la vendange. Les feuilles se décolorent puis tombent, un phénomène nommé sénescence qui survient en automne, juste avant la nécessaire période de dormance.
  • Le buttage : la terre de l'inter-rang est ramenée sur la base des ceps afin de maintenir une couche de protection au gel.
  • La Saint-Vincent (22 janvier), le Saint Patron des Vignerons.
  • Décavaillonner ou déchausser les ceps précédemment recouverts par leurs monticules de terre.
  • Les praticiens et praticiennes d'une viticulture plus respectueuse tendent à travailler leurs sols au moment du débourrement, relativement  superficiellement afin de ne pas détruire l'habitat du microbiote.
  • Ebourbonnage ou épamprage.
  • Palissage ou tressage.
  • Véraison : les peaux se chargent en pigments et les baies changent de couleur.

Tour d'horizon des pesticides et engrais de synthèse

  • Impossible de parler de l'agriculture conventionnelle sans parler des pesticides et des engrais de synthèse interdits en bio.
  • Trois grandes catégories de pesticides existent : les herbicides pour les végétaux indésirables, les insecticides pour les insectes qui dérangent, et enfin les fongicides pour éliminer les champignons.
  • Bayer et BASF étaient, pendant le deuxième guerre mondiale, regroupées sous le nom de IG Farben, entreprise associée à la cruauté nazie, développant des produits utilisés à la fois dans les chambres à gaz et comme insecticide, comme le Zyklon B, homologué en France jusqu'en 1997.
  • Roundup : dans cet herbicide, se trouve bien sûr le glyphosate mais aussi d'autres substances à base de pétrole et de métaux lourds comme l'arsenic, le nickel et le plomb.
  • Le glyphosate représente toujours près de 30% des 33 000 tonnes d'herbicides utilisés sur les terres cultivées du pays.
  • adventice : en agronomie, toute plante non cultivée qui concurrence des plantes cultivées.
  • Les herbicides de contact : action depuis l'extérieur de la plante.
  • Les herbicides systémiques : action depuis l'intérieur de la sève.
  • La micro faune et la microflore se meurent dans ces sols tassés, compactés, qui subissent une érosion rapide.
  • Le broyage des sarments de taille permet notamment de laisser un couvert qui ralentit l'érosion.
  • On lit souvent que la vigne représente seulement 3% des surfaces cultivées et qu'elle consomme pas loin des 20% des produits phytopharmaceutiques de l'agriculture toute entière. C'est surtout dans la lutte contre les maladies fongiques (comme le mildiou) que la culture de la vigne est la plus dépendante aux pesticides de synthèse.
  • L'origine du terme fongique est latine fungus, qui signifie champignon.
  • Les principales maladies fongiques agricoles et viticoles proviennent des différents champignons parasitaires et filamenteux tels que les mildiou, oïdium, rouilles, blancs, caries, charbons, piétin, ergots, pourritures grises, etc...
  • Le mildiou : la contamination s'identifie par des tâches huileuses, jaunâtres claires sur la face supérieure de la feuille et par l'apparition d'un duvet blanc sur la face inférieure. Il appauvrit la plante en grignotant ses nutriments et organes vitaux.
  • Blackrot : pourriture noire.
  • Bouillie bordelaise : est composée d'eau, de sulfate de cuivre et de chaux éteinte.
  • La toxicité de la bouillie bordelaise est difficile à déterminer.
  • Vert-de-gris: se forme lorsque le métal s'oxyde.
  • L'accumulation des métaux lourds dans les sols est un problème encore plus important.
  • Le soufre : fréquemment appliqué contre l'oïdium et autorisé en viticulture biologique.
  • Les engrais azotés ont boosté les rendements des cultures tout en causant d'innombrables pollutions de l'environnement et participent également à l'augmentation de gaz à effet de serre.
  • La science avait alors découvert que ce sont des bactéries sur d'autres plantes, comme des légumineuses, qui fixent l'azote de l'air dans le sol. L'azote est un élément indispensable pour la vie sur terre, représentant 78% de l'air que nous respirons. Par ailleurs, l'azote est le principal constituant des protéines que l'on retrouve dans notre alimentation (viande, poisson, céréales)
  • L'élevage avait toujours servi à nourrir les sols des terres cultivées, avec le fumier contenant de l'azote.
  • La France est le premier consommateur de nitrate d'ammonium en Europe et le deuxième au monde.
  • La vigne a besoin de 20 à 30 kg d'azote par hectare par an, pour une moyenne de 50 à 70 hectolitres par hectare de rendement.
  • La considérable pollution aux nitrates des eaux potables.
  • La vigne était présente sur terre bien avant les êtres humains. Sa culture débute à l'époque de l'holocène, il y a 8000 ans dans le sud du Caucase, l'actuelle Géorgie.
  • La vigne et le vin sont vite développés à l'antiquité, notamment chez les Grecs et chez les Romains. Ce sont d'ailleurs les Grecs qui introduisent la culture de la vigne en France entre 600 et 600 avant J.C. en apportant le muscat et la clairette. 
  • Le phylloxéra : ce minuscule puceron rouge. De grandes régions viticoles comme l'Auxerrois, l'Orléanais et la région parisienne furent totalement ou presque rayés de la carte.

Quelques constats sur l'agriculture intensive et conventionnelle

  • Les pesticides de synthèse et les engrais azotés sont d'ailleurs considérés aujourd'hui comme les principaux polluants d'origine agricole.

L'agriculture raisonnée et la certification environnementale 

  • Le problème avec l'agriculture raisonnée est qu'elle n'est pas mesurable, du moins tant qu'elle n'est pas certifiée par la norme environnementale HVE.
  • La certification HVE pour Haute Valeur Environnementale est le label qui permet de prouver et de reconnaître la pratique d'une agriculture dite raisonnée.
  • Pour obtenir le label HVE, 3 niveaux ont été mis en place :
    • niveau 1 : respect des pratiques essentielles
    • niveau 2 : adoption des techniques ayant un impact plus faible sur l'environnement est signé.
    • niveau 3 : la mesure des seuils de performance environnementale.

Le vin conventionnel

  • L'anhydride sulfureux connu sous le nom de sulfite.
  • Certains auxiliaires comme les levures sèches affectent aussi son goût, voire standardisent les vins. On dit que le goût est lissé par ces arômes excessivement récurrents.
  • Il est possible de rajouter des tanins, sous forme d'extraits de châtaigniers ou de pépins de raisins.
  • Les sulfites :
    • le sulfite ou SO2, dioxyde de soufre ou encore soufre dans le jargon, est un intrant oenologique, un additif 
    • Au chai, il est utilisé comme :
      • stabilisateur microbien
      • antiseptique et anti-oxydant
      • antioxydant et stabilisateur
    • Le SO2 est fabriqué à partir d'une combustion de soufre avec une épuration des gaz, les vapeurs étant ensuite liquéfiées pour être utilisées dans le vin.
    • Le SO2 est le seul intrant obligatoirement (mais partiellement) mentionné sur l'étiquette des bouteilles sous la mention "contient des sulfites".
  • Levure : auxiliaire technologique
  • Bien évidemment, la fermentation alcoolique peut aussi se dérouler spontanément, sans ajout de levures exogènes.
  • Acide tartrique : additif classé dans les régulateurs d'acidité. Pour désacidifier le moût on utilise un autre intrant comme le bicarbonate de potassium.
  • Flash pasteurisation : c'est un procédé qui permet aussi de diminuer les doses de SO2. En revanche, le vin perd encore un peu de son âme...et pas mal de goût.
  • Ovalbumine (blanc d'oeuf) : auxiliaire technologique utilisé pour clarifier le vin par floculation (descente en fond des cuves)
  • Microfiltration tangentielle : filtrer avec précision le vin avant la mise en bouteille.

Le vin Bio n'a plus de secret

  • Le vin bio n'existe officiellement que depuis 2012.
  • Certains insecticides et fongicides sont admis à condition d'être d'origine naturelle, tels le pyrèthre (insecticide), le soufre et le cuivre (fongicides), des produits naturels dits "de biocontrol".
  • Alpes Contrôles.
  • En agriculture biologique, un soin particulier est apporté aux sols.
  • Augmenter la matière organique, c'est donc limiter les risques d'érosion et d'inondation.

Le bio à la vigne

  • Pour nombre d'individus, cultivatrices et cultivateurs inclus, passer au bio relève de l'exploit.
  • En bio, les herbicides de synthèse étant interdits, des méthodes permettent de s'en sortir autrement : en labourant ou en "griffant" le sol.
  • Non-intervention dans les sols, l'herbe est maintenue. Au bout de quelques années, une faune et une flore très riches s'y développent. Le rendement est secondaire, le vigneron accepte un rendement moins optimal. Avec le temps, les racines de la vigne descendent en profondeur et les rendements redeviennent normaux. C'est une agriculture de conservation des sols.
  • Dans la vigne, les insectes les plus connus sont la cicadelle, responsable de la flavescente dorée (une sorte de jaunisse de la vigne) et le vers de la grappe causant la pourriture grise.
  • Bouillie bordelaise : fongicide naturel composé de sulfate de cuivre et de chaux, autorisé en agriculture biologique.
  • Le cuivre entrant dans la composition de la bouillie bordelaise, est le produit utilisé contre le mildiou et il est limité à 4 kg par hectare et par an par les autorités.
  • Le soufre est également utilisé sous forme de poudre mouillable contre l'oïdium,  mais sans limite car très facilement assimilé par le sol et non nocif pour la faune.
  • Ce sont les engrais chimiques de synthèse, plus communément appelés engrais azotés, qui sont les plus utilisés en conventionnel. En viticulture raisonnée HVE, ces engrais chimiques sont limités.
  • Il est important de distinguer l'engrais (qui nourrit la plante) et l'amendement (qui nourrit le sol).
  • Les amendements de fumier bio (mouton, guano) sont amenés fréquemment sous forme de pellet.
  • Les violents épisodes de gel du printemps 2021 où certains domaines ont perdu jusqu'à 80-90% de leur récolte.
  • Les domaines viticoles doivent être certifiés bio avant de pouvoir se convertir à la biodynamie. Elle est certifiée par deux organisations: Biodyvin et Demeter.
  • La maturité phénologique est la maturité de la peau, des pépins et même de la rafle qui tient les raisins pour former la grappe.
  • La vinification biologique officielle existe seulement depuis 2012 et elle autorise à ce jour 51 pratiques et composés oenologiques.
  • Sans levure et fermentation, pas de vin possible.
  • La fermentation malolactique : transformation des acides maliques en acides lactiques par l'intermédiaire de bactéries.
  • La souche saccharomyces : la levure fermentaire.
  • La fermentation génère aussi un peu de sulfites.
  • Elaborer un vin blanc ou rouge qui titre entre 12 et 15 degrés d'alcool en moyenne aujourd'hui, révèle que les levures qui ont totalement mangé les sucres des raisins résistent à l'alcool.
  • Levures sélectionnées et hybridées.
  • Le coût d'achat des levures n'est pas négligeable.
  • La fermentation permet la multiplication de nombreuses levures fermentaires saccharomyces.
  • La notion de terroir se compose d'éléments comme le sol, le climat, l'exposition, la météo ou encore les cépages.
  • C'est le cas des régulateurs d'acidité comme l'acide tartrique : cet intrant oenologique est utilisé pour ajouter de l'acidité au vin et tenter de masquer ce facteur terroir.
  • Un vin est composé de microorganismes, de levures et de bactéries. Des organismes qui vont lui donner une typicité et des saveurs propres. Le procédé oenologique de la pasteurisation  détruit ces derniers au moment de la chauffe. Toutes ces bactéries ou levures trépassent, enlevant au vin l'âme de son origine. Seulement ce genre de pratique permet d'apposer sur l'étiquette "sans sulfites ajoutés" sur les bouteilles de supermarché ou des chaines cavistes. On attire l'attention sur une préoccupation des consommateurs, en omettant soigneusement d'expliquer comment cela est possible.
  • A l'inverse, l'utilisation massive des sulfites ajoutés (à des fins antiseptiques et antioxydants) essouffle le vin, emprisonne les arômes dans une sorte de corset, de camisole de sulfites, et perturbent la dégustation, notamment la longueur en bouche : très souvent, le vin ne laisse aucune saveur, aucun sentiment dès lors qu'il est avalé.

Les limites et les préjugés du bio

  • Le labour est une technique de travail du sol qui consiste à retourner ce dernier sur plusieurs centimètres, éliminant les herbes en surface ainsi que leurs racines.
  • Le labour offre plein d'avantages à court terme : il élimine les herbes non désirées, aère le sol et permet à l'eau de pluie de mieux pénétrer le sol.
  • Mais à long terme, le labour entraîne une diminution de la matière organique.
  • Rappelons que seuls 4 kilogrammes par hectare et par an peuvent être utilisés par les domaines certifiés à l'agriculture biologique.
  • Public Sénat souligne que la viticulture représente 3,7% des surfaces agricoles en France mais consomme 20% des pesticides.
  • La France perd un domaine viticole sur 6 en 10 ans.
  • Aujourd'hui, bien des domaines en biodynamie ont des rendements et une qualité sanitaire vastement supérieure aux domaines en conventionnel.
  • Le vin fait toujours partie en 2020 des filières bio les plus dynamiques avec une croissance de 22% des surfaces cultivées par rapport à 2019.
  • La vinification conventionnelle autorise jusqu'à 200 mg de sulfites ajoutés par litre de vin.
  • En France, en 2021, la biodynamie représentait environ 700 domaines certifiés (Demeter et Biodyvin) sur 10800 ha, soit environ 1,28% de la surface viticole française.
  • Rudolf Steiner : autrichien que l'on crédite de l'invention de la biodynamie.
  • C'est un choix du domaine d'embouteiller avec quelques grammes de ce gaz résiduel, fabriqué naturellement lors de la fermentation alcoolique. Cela permet de protéger le vin au même titre qu'un pH protecteur et évite donc d'utiliser des sulfites.
  • Claire est la fondatrice du Studio Culotté, une agence spécialisée dans le graphisme des entreprises viticoles.

vendredi, juillet 01, 2022

The Bitcoin Standard - Saifedean Ammous

 

Chapter 1 - Money

  • Being a medium of exchange is the quintessential function that defines money.
  • The price for the convenience of holding money comes in the form of the forgone consumption that could have been had with it, and in the form of the forgone returns that could have been made from investing it.
  • Carl Menger, the father of the Austrian school of economics and founder of marginal analysis in economics, came up with an understanding of the key property that leads to a good being adopted freely as money on the market, and that is salability, the ease with which a good can be hold on the market whenever its holder desires, with the least lost in price.
  • A good's salability across time refers to its ability to hold value into the future, allowing the holder to store wealth in it, which is the second function of money: store of value.
  • The relative difficulty of producing new monetary units determines the hardness of money: money whose supply is hard to increase is known as hard money, while easy money whose supply is amenable to large increases.
  • Those who are able to save their wealth in a good store of value are likely to plan for the future more than those who have bad stores of value.
  • Wide acceptance of a medium of exchange allows all prices to be expressed in its terms, which allows it to play the third function of money: unit of account.

Chapter 2 - Primitive Moneys

  • The word pecuniary is derived from pecus, the Latin word for cattle, while the word salary is derived from sal, the Latin word for salt.

Chapter 3 - Monetary Metals

  • The gold standard allowed for unprecedented global accumulation and trade by uniting the majority of the planet's economy on one sound market-based choice of money. Its tragic flaw, however, was that by centralizing the gold in the vault of banks, and later central banks, it made it possible for banks and governments to increase the supply of money beyond the quantity of gold they held, devaluing the money and transferring part of its value from the money's legitimate holders to the governments and banks.
  • Investors in the bubble are fleeted (tondu) while producers of the asset benefit.
  • For anything to function as a good store of value, it has to beat this trap: it has to appreciate when people demand it as a store of value, but its producers have to be constrained from inflating the supply significantly enough to bring the price down.
  • The impossibility of synthesizing gold from other chemicals means that the only way to increase the supply of gold is by mining gold from the earth, an expensive, toxic, and uncertain process in which humans have been engaged for thousands of years with ever-diminishing returns.
  • The Roman habit of "coin clipping" (coupure, rognure) wherein the Emperor would collect the coins of the population and mint them into newer coins with less gold or silver content.
  • As taxes increased and inflation made price controls unworkable, the urbanites of the cities started fleeing to empty plots of land where they could at least have a chance of living in self-sufficiency, where their lack of income spared them to pay taxes.
  • Taxation and inflation had destroyed the wealth and savings of the people of Europe.
  • It all began in Florence in 1252, when the city minted the florin, the first major European sound coinage since Julius Caesar's aureus.
  • Whether in Rome, Constantinople, Florence or Venice, history shows that a sound monetary standard is a necessary prerequisite for human flourishing, without which society stands on the precipice of barbarism and destruction.
  • History shows it is not possible to insulate yourself from the consequences of others holding money that is harder than yours.
  • Economists like Menger focused their understanding of money's soundness on its salability as a market good, whereas twentieth-century sound money economists like Mises, Hayek, Rothbard, and Salerno, focused their analysis of money's soundness on its resistance to control by a sovereign.
  • The British pound was defined as 7.3 grams of gold, while the French franc was 0.29 grams of gold and the Deutschmark 036 grams, meaning the exchange rate between them was necessarily fixed at 25.2 French francs and 20.4 Deutschmark per pound.

Chapter 4 - Government money

  • The common name for government money is fiat money, from the Latin word for decree, order, or authorization.
  • The first major treaty of the century of monetary nationalism was the 1922 Treaty of Genoa. Under the terms of this treaty, the U.S. dollar and the British pound were to be considered reserve currencies similar to gold in their position in other countries' reserves.
  • There would have probably been a recessionary crash, after which the economy would have recovered on a sound monetary basis.
  • President Roosevelt issued an executive order banning the private ownership of gold, forcing Americans to sell their gold to the U.S. Treasury at a rate of $20.67 per ounce.
  • As governments controlled money, they controlled most economic, political, cultural, and educational activity.
  • Savings reduces spending and because spending is all that matters, government must do all it can to deter its citizens from saving.
  • The conclusion obvious to anyone with a basic understanding of money and economics is that the cause of the Great Crash of 1929 was the diversion away from the gold standard in the post-WW1 years, and that the deepening of the Depression was caused by government control and socialization of the economy in the Hoover and FDR years.
  • Currency manipulation emerged as a tool of trade policy, with countries seeking to devalue their currencies in order to give their exporters an advantage.
  • Whereas the American people were still prohibited from owning gold, the U.S. government promised to redeem dollars in gold to other countries's central bank at a fixed rate, opening to what was known as the gold exchange window.
  • In essence, Bretton Wood attempted to achieve through central planning what the international gold standard of the nineteenth century had achieved spontaneously.
  • An important, but often overlooked, aspect of the Bretton Woods system was that most of the member countries had moved large amounts of their gold reserves to the United States and receive dollars in exchange, at a rate of $35 per ounce.
  • French economist Jacques Reuff coined the phrase "deficit without tears" to describe the new economic reality that the United States inhabited, where it could purchase whatever it wanted from the world and finance it through debt monetized by inflating the currency that the entire world used.
  • The second problem was that she countries started trying to repatriate their gold reserves from the United States as they started to recognize the diminishing purchasing power of their paper money. French President Charles de Gaulle even sent a French military carrier to New York to get his nation's gold back, but when the Germans attempted to repatriate their gold, the United States had decided it had had enough. Gold reserves were running low, and on August 15, 1971, President Richard Nixon announced the end of dollar convertibility to gold, thus letting the gold price float in the market freely. In effect, the United States had defaulted on its commitment to redeem its dollars in gold.
  • The total U.S. M2 measure of the money supply in 1971 was around $600 billion, while today it is in excess of $12 trillion, growing at an average annual rate of 6,7%. Correspondingly, in 1971, 1 ounce of gold was worth $35, and today it is worth more than $1,200.
  • Because banks create money when they issue loans, the repayment of loans or the bankruptcy of the borrower leads to a reduction in the money supply.
  • The constantly increasing supply means a continuous devaluation of the currency, expropriating the wealth of the holders to benefit those who print the currency, and those who receive it earliest.
  • Government control of money has turned money from being the reward for producing value to the reward for obedience to government officials.
  • The term "sound money" as the money that is chosen by the market freely and the money completely under the control of the person who earned it legitimately on the free market and not any other third party.
  • In its infancy, bitcoin already appears to satisfy all the requirements of Menger, Mises, and Hayek: it is a high scalable free-market option that is resistant to government meddling.

Chapter 5 - Money and Time Preference

  • This is the essence of investment: as humans delay immediate gratification, they invest their time and resources in the production of capital goods which will make production more sophisticated or technologically advanced and extend it over a longer time-horizon.
  • The sobering (sombre) reality to keep in mind is that a man's lot in life will be largely determined by these trades between him and his future self. As much as he'd like to blame the others for his failures, or credit others with his success, the infinite trades he took with himself are likely to be more significant than any outside circumstances or conditions.
  • The more that a monetary medium restrains this drive for its creation, the better it is as a medium of exchange and stable store of value.
  • Any quantity of economic transactions could be supported by a money supply as long as the units are divisible enough.
  • People begin to reduce their time preference and can focus on improving non-material aspects of their life, including spiritual, social, and cultural endeavors.
  • Humans have for centuries failed to produce a form of money more sound than gold, and that is why it has been the prime monetary instrument used by most human civilizations throughout history.
  • An investment would be expected to have significant appreciation potential, but also carry a significant risk of loss of depreciation. Investment is a reward for taking risk, but sound money, having the least risk, offers no reward.

The price of a barrel of oil has been relatively constant in terms of gold since 1971, while increasing by several orders of magnitude in terms of government money

  • Whereas 100 years ago most people would pay for their house, education, or marriage from their own labor or accumulated savings, such a notion seems ridiculous today.
  • When money was nationalized, it was placed under the command of politicians who operate over short time-horizons of a few years, trying their best to get reelected. It was only natural that such a process would lead to short-term decision making where politicians abuse the currency to fund their reelection campaigns at the expense of future generations.
  • It is no coincidence that Florentine and Venetian artists were the leaders of the Renaissance, as these were the two cities which led Europe in the adoption of sound money.

Chapter 6 - The Capitalism Information System

  • "The cause of waves of unemployment is not "capitalism" but governments denying enterprise the right to produce good money" - Friedrich Hayek
  • "The use of knowledge in Society" - Friedrich Hayek.
  • Economic knowledge of the conditions of production, the relative abundance of the factors of production, and the preference of individuals, is not objective knowledge that can be fully known to a single entity. Rather, the knowledge of economic conditions is by its very nature distributed and situated with the people concerned by their individual decisions.
  • Prices are not simply a tool to allow capitalists to profit; they are the information system of economic production, communicating knowledge across the world and coordinating the complex processes of production.
  • "Those who confuse entrepreneurship and management close their eyes to the economic problem...The capitalist system is not a managerial system; it's an entrepreneurial system" Ludwig von Mises.
  • A fundamental fact to understand about the modern financial system is that banks create money whenever they engage in lending.
  • Scarcity is the fundamental starting point of all economics, and its mots important implication is the notion that everything has an opportunity cost. In the capital market, the opportunity cost of capital is forgone (se priver) consumption, and the opportunity cots of consumption is forgone capital investment.
  • Central banks are generally trying to spur (inciter) economic growth and investment and to increase consumption, so they tend to increase the money supply and lower the interest rate, resulting in a large quantity of loanable funds than savings.
  • Creating new pieces of paper and digital entries to paper over the deficiency in savings does not magically increase society's physical capital stock; it only devalues the existing money supply and distorts prices.
  • The business cycle is the natural result of the manipulation of the interest rate distorting the market for capital by making investors imagine they can attain more capital than is available with the unsound money they have been given by the banks.
  • A capitalist system cannot function without a free market in capital, where the price of capital emerges through the interaction of supply and demand and the decisions of capitalists are driven by accurate price signals.
  • The money supply expanded by 68,1% over the period of 1921-29 while the gold stock only expanded by 15%. It is this increase of the dollar stock, beyond the stock of gold, which is the root cause of the Great Depression.
  • As Hayek put it: "The cause of waves of unemployment is not "capitalism" but governments denying enterprise the right to produce good money".
  • The abandonment of the gold standard in 1914 through the suspension and limitation of exchanging paper money for gold by most governments began the period Hayek named monetary nationalism.
  • More and more people work in speculating on the actions of central banks, national governments, and currency movement.
  • The combination of floating exchange rates and Keynesian ideology has given our world the entirely modern phenomenon of currency wars: because Keynesian analysis says that the increasing exports leads to an increase in GDP, and GDP is the holy grail of economic well-being, it thus follows, in the mind of Keyneysians, that anything that boosts exports is good. Because a devaluated currency makes exports cheaper, any country facing an economic slowdown can boost its GDP and employment by devaluating its currency and increasing its exports.
  • It is counterproductive for the countries importing from them to think they can boost their exports by simply devaluating the currency.
  • Hard money, by taking the question of supply out of the hands of governments and their economic-propagandists, would force everyone to be productive to society instead of seeking to get rich through the fool's errand of monetary manipulation.

Chapter 7 - Sound Money and Individual Freedom

  • For those of us alive today, raised on the propaganda of the omnipotent governments of the twentieth century, it is often hard to imagine a world in which individual freedom and responsibility superset government authority.
  • There are today two main government-approved mainstream schools of economic thought: Keynesians and Monetarists.
  • They both agree on two unquestionable truths: first, the government has to expand the money supply.
  • "We're all Keynesians now"
  • When the alternative to spending money is witnessing your savings lose value over time, you might as as well enjoy spending it before it loses its value.
  • The Austrian theory of money posits that money emerges in a market as the most marketable commodity and most salable asset, the one asset whose holders can sell with the most ease, in favorable conditions. An asset that holds its value is preferable to an asset that loses value, and savers who want to choose a medium of exchange will gravitate toward assets that hold value over time as monetary assets.
  • For Mises, the absence of control by government is a necessary condition for the soundness of money, seeing as government will have the temptation to debase its money whenever it begins to accrue wealth as avers invest in it.
  • The services which money renders can be neither improved nor impaired by changing the supply of money.
  • When the value of money appreciates, people are likely to be far more discerning with their consumption and to save far more of their income for their future.
  • It was no coincidence that the era of central bank-controlled money was inaugurated with the First World War in human history.
  • When communities use different kinds of unsound money, trade becomes more complicated, as prices vary along with the variation in the value of the currencies, making the terms of trade unpredictable, and making it often counterproductive to plan economic activity across borders.
  • Governments had to keep a balanced budget by always keeping consumption within the limits of earnings from taxation.
  • Commodity acquiring a monetary role would incentivize people to produce more of that commodity.
  • For John Maynard Keynes and Milton Friedman, one of the main attractions of moving away from the gold standard was the reduction in the costs of gold mining that would ensue from switching to government-issued paper money, whose cost of production is far more lower than that of gold.
  • There can be no profit in a free market without the risk of loss, and everyone is forced to have skin in the game: failure is always a real possibility, and can be costly.
  • As fiat money has slowly eroded society's ability to save, capital investments no longer come from savers' savings, but from government-created debt, which devalues existing money holdings.
  • Maturity mismatching, or fractional reserve banking as a special case of it, is always liable to a liquidity crisis if lenders and depositors were to demand their deposits at the same time.
  • Banking as evolved into a business that generates returns without risks to bankers and simultaneously creates risks without returns for everyone else.
  • No other ostensibly private industry enjoys such an exorbitant privilege, combining the highest rates of profitability in the private sector with the protection of the public sector.
  • If the stress of your job centers purely on pleasing your boss rather than producing something of value, and are not happy with this reality, you may be relieved of frightened to realize the world doesn't have to be this way, and your job may not survive forever, as your government's printing press might not continue working forever. Read on, because the virtues of sound money may inspire a new world of opportunity for you.

Chapter 8 - Digital Money

  • The monetary properties of bitcoin as well as the economic performance of the network since its inception.
  • Bitcoin was the first engineering solution that allowed for digital payments without to rely on a trusted third-party intermediary.
  • Bitcoin is the first example of digital cash.
  • Of the most persistent characteristics of money historically are fungibility (any unit money is equivalent to any other unit), and liquidity (ability of the owner to sell quickly at market price).
  • It became increasingly impractical to accumulate capital and wealth without the permission of the government issuing that money.
  • Satoshi Nakamoto's motivation for bitcoin was to create a "purely peer-to-peer form of electronic cash"
  • A distributed peer-to-peer network with no single point of failure, hashing, digital signatures, and proof-of-work.
  • Every transaction has to be recorded by every member of the network so that they all share one common ledger of balances and transactions.
  • Whereas in a modern central bank the new money created goes to finance lending and government spending, in bitcoin the new money goes only to those who spend resources on updating the ledger.
  • Difficulty adjustment is the most reliable technology for making hard money and preventing the stock-to-flow ratio from declining, and it makes bitcoin fundamentally different from every other money.
  • Bitcoin is the hardest money ever invented: growth in its value cannot possibly increase its supply; it can only make the network more secure and immune to attack.
  • Gold became the prime money of every civilized society precisely because it was the hardest to produce, but bitcoin's difficulty adjustment makes it even harder to produce.
  • The security of the bitcoin lies in the asymmetry between the cost of solving the proof-of-work necessary to commit a transaction to the ledger and the cost of verifying its validity.
  • Bitcoin members of the network would broadcast their transaction to all network members, who would verify that the sender has the balance necessary for the transaction, and credit to the recipient.
  • Bitcoin's supply is made up of a maximum of 21,000,000 coins, each of which divisible into 100,000,000 satoshis, making it highly salable across scales.
  • Bitcoin relies on economic incentives making fraud far costlier than its rewards.
  • No single entity is relied upon for maintaining the ledger and no single individual can alter the record on it without the consent of a majority of network members. What determines the validity of the transaction is not the word of a single authority, but the software running the individual nodes on the network.
  • Immutable nature of the bitcoin.
  • The value proposition is that the money supply is completely inelastic in response to increase demand and price; instead, increased demand just lead to a safer network due to the mining difficulty adjustment. Miners invest electricity and processing power in the mining infrastructure that protects the network because they are rewarded for it. Bitcoin users pay transaction fees and buy the coins from the miners because they want to utilize digital cash and benefit from the appreciation over time, and in the process they finance the miners' investment in operating the network. The investment in PoW mining hardware makes the network more secure.
  • It is an economic arrangement that has been productive and lucrative to everyone involved, which in turn leads to the network continuing to grow at an astonishing pace.
  • With this technological design, Nakamoto was able to invent digital scarcity.
  • Bitcoin blocks are added to the shared ledger roughly every ten minutes.
  • With its supply growth rate dropping below that of gold by the year 2025, bitcoin has the supply restrictions that could make it have considerable demand as a store of value.
  • For the bitcoin price to rise, people must hold it as a store of value, and not just spend it.
  • With the current size of bitcoin blocks being limited to 1 Megabyte, 500,000 transactions per day is close to the upper limit that can be carried out by the bitcoin network and recorded by all peers on the network.
  • Bitcoin adopters value it more as a store of value than a medium of exchange.
  • As demand for bitcoin transactions grew, miners could afford to be more selective and prioritize transactions with higher fees.
  • Bitcoin returns had a standard deviation more than seven times larger than that of national currencies.

Chapter 9 - What Is Bitcoin Good For?


Store of Value
  • What constitutes the practical and realistic limit to the quantity of any resource is always the amount of human time that is directed toward producing it, as that is the only real scarce resource (until the creation of bitcoin)
  • Each human has a limited time on earth, and that is the only scarcity we deal as individuals.
  • The fundamental driver of human progress is not raw materials, but technological solutions to problems.
  • As the block subsidy declines, the resources dedicated to mining bitcoins will be mainly rewarded for processing the transactions and thus securing the network, rather than for the creation of new coins.
Individual Sovereignty
  • Bitcoin holders  can send large amounts of value across the planet without having to ask for the permission of anyone.
  • "Microprocessors will subvert and destroy the nation-state"
  • Uber and Airbnb have not asked for government permission to introduce their products successfully and subvert traditional forms of regulation and supervision.
  • The "Ethics of Liberty" Murray Rothbard.
    • "Only a ruleless, purely libertarian world can fulfill the qualifications of natural rights and natural law, or, more important, can fulfill the conditions of a universal ethic for all mankind." 
  • In the foreseeable future, as it is still a very low level of general adoption, bitcoin provides a cost-effective option for people needing to get around government restrictions on the banking sector, as well as to save wealth in a liquid store of value not subject to government inflation.
  • Government confiscated gold and issued their own money.
  • The ability of any individual to run a bitcoin node and send his own money without permission from anyone, and without to expose his identity, is a noteworthy difference between gold and bitcoin.
  • As bitcoin continues to evolve in the direction of having a higher market value with higher transaction fees, it starts to look more and more like a reserve currency than a currency for everyday trading transactions.
  • Bitcoin's advantage is that by bringing the finality of cash settlement to the digital world, it has created the fastest method for final settlement of large payments across long distances and national borders.
  • The number of unique connections in a network equals n(n - 1)/2, where n is the number of nodes.
  • Without a lender of last resort, fractional reserve banking becomes an extremely dangerous arrangement and it would be my expectation the only banks that will survive in the long run would be banks offering financial instruments 100% backed but bitcoin.
  • The number of transactions in a bitcoin economy can still be as large as it is today, but the settlement of these transactions will not happen on bitcoins ledger, whose immutability and trustlessness is far too valuable for individual consumer payments.
  • Given the supply of bitcoins is strictly limited, it may be wise for a central bank to spend a small amount acquiring a small portion of bitcoin's supply today in case it appreciates significantly in the future.
  • Bitcoin is still viewed as a quirky (excentrique) Internet experiment for now, but as it continues to survive and appreciate over time, it will start attracting real attention from high-net-worth individuals, institutional investors and then, possibly, central banks.
  • The modern central bank business model is being disrupted.
  • The real advantage of bitcoin lies in it being a reliable long-term store of value, and a sovereign form of money that allows individuals to conduct permission less transactions.
Global Unit of Account
  • Buying a bitcoin token today can be considered an investment in the fast growth of the network and currency as a store of value, because it is still very small and able to grow multiples of its size and value very quickly.
  • On the one hand, bitcoin's strict scarcity makes it a very attractive choice for a store of value, and an ever-growing number of holders could tolerate the volatility for long periods of time as it is heavily skewed (incliné) to the upside, as has been so far. On the other hand, the persistence of volatility in bitcoin's value will prevent it from playing the role of a unit of account, at least until has grown to many multiples of its current value and in the percentage of people worldwide who hold and accept it.

Chapter 10 - Bitcoin Questions



Is Bitcoin Mining a Waste?
  • In essence, proof-of-work involves network members competing to solve mathematical problems that are hard to solve but whose solution is easy to verify.
  • Once the validity of the transactions and PoW are verified by the majority of the network nodes, a set quantity of bitcoin is issued to reward the node that correctly solved the PoW. This is known as the block subsidy, and the process of generating new coins has been referred to as mining, because it is the only way that the supply of coins is increased, in the same way that mining is the only way to increase the supply of gold. On top of the block subsidy, the node that correctly solved the PoW also gets the transaction fees included by the senders. The sum of the transaction fees and the block subsidy is the block reward.
  • PoW is the only method so far discovered for making the production of a digital good reliably expensive, allowing it to be a hard money.
  • The question of whether bitcoin wastes electricity is at its heart a misunderstanding of the fundamentally subjective nature of value. Electricity is generated worldwide in large quantities to satisfy the needs of the consumer. The only judgment about wether this electricity has gone to waste or not lies with the consumer who pays for it. People who are willing to pay the cost of operation of the bitcoin network for their transactions are effectively financing this electricity consumption, which means the electricity is being produced to satisfy consumer needs and has not been wasted. Functionally speaking, PoW is the only method humans have invented for creating digital hard money. If people find that worth paying for, the electricity has not been wasted.
  • Bitcoin can then be understood as a technology that converts electricity to truthful records through the expenditure of processing.
Out of Control: Why Nobody Can Change Bitcoin
  • If bitcoin's currency were to be compared to a central bank, it would be the world's most independent central bank.
  • The only requirement for a node to be part of the network is that it follows the consensus rules of the other nodes. Nodes which break the consensus rules by altering the structure of the chain, the validity of the transaction, the block reward, or any one of many parameters in the system end up having their transactions rejected by the rest of the nodes.
  • To the extent that changes have been made to the software, these changes can be best understood as improvements to the way in which an individual node interacts with the network, but no alterations to the bitcoin network or its consensus rules.
  • Nodes are severely restricted in their choice of consensus rules because if they enforced rules inconsistent with the consensus of the network, their transactions would be rejected.
  • Gavin Andresen has pushed very aggressively for several attempts to fork bitcoin into having bigger blocks.
  • Bitcoin is straightforward to use, but impossible to alter.
  • It might even be helpful to think of the parameters of bitcoin as being similar to the rotation of the earth, sun, moon or stars, forces outside of our control which are here to be lived, not altered.
Antifragility
  • A global team of volunteer software developers, reviewers, and hackers have taken a professional, financial, and intellectual interest in working on improving or strengthening the bitcoin code and network.
  • As a new technology that is not easy to understand, bitcoin was always going to receive inaccurate and downright hostile media coverage, as was the case with many other technologies.
  • 99bitcoins.com
Can Bitcoin Scale?
  • Bitcoin's 1-megabyte blocks mean that the capacity for transactions as it stands is around fewer than 500,000 transactions per day.
  • Visa can process around 3,200 transactions per second, or 100.8 billion transactions per year. Bitcoin's current 1-megabyte blocks are able to process a maximum of four transactions per second, 350,000 transactions per day, or around 120 millions transactions per year.
  • The most important use cases of bitcoin, as a store of value and uncensorable payments, are well worth the transaction fees.
  • The idea that millions, let alone billions, could use the bitcoin network directly for carrying out their every transaction is unrealistic as it would entail that every network member needs to be recording every other member's transactions.
  • More and more transactions are being carried out off-chain, settled on exchanges or websites that handle bitcoin, turning bitcoin into more of a settlement network than a direct payment network.
Is Bitcoin for Criminals?
  • Bitcoin allows for the monetizing of the computer security market.
How to Kill Bitcoin: A Beginners' Guide
  • At the heart of bitcoin's design there is a fundamental asymmetry between the cost of committing a new block of transactions and the cost of verifying the validity of these transactions.
Hardware Backdoors
  • An attack on mining equipment is more likely to succeed given that there are only a few manufacturers of mining equipment, and this constitutes one of bitcoin's most critical point of failure.
Internet and Infrastructure Attacks
  • Bitcoin does not need as extensive an infrastructure as the rest of the Internet, because its blockchain is really only about transmitting 1 megabyte of data every ten minutes.
Rise in Cost of Nodes and Drop in Their Numbers
The Breaking of the SH256 Hashing Algorithm
A return to Sound Money
  • The demand for bitcoin stems from the need of individuals all over the world to carry out transactions that bypass political controls and to have an inflation-resistant store of value.
  • The possibility of a global return to sound money and liberal government is extremely unlikely as these concepts are largely alien to the vast majority of politicians and voters worldwide, who have been reared for generations to understand government control of money and morality as necessary for the functioning of any society.
Altcoins
  • Hal Finney passed away in Augusta 2014
  • It is the sovereignty of bitcoin code, baked by proof-of-work, which makes it a genuinely effective solution to the double-spending problem, and a successful digital cash.
  • The concentration of currency holding, processing power, and programming skills in the hands of one group of people who are effectively partners in a venture defeats the entire purpose of employing a blockchain structure.
Blockchain Technology
  • Bitcoin's mechanism for establishing the authenticity and validity of the ledger is extremely complex and complicated, but it serves an explicit purpose: issuing a currency and moving value online without the need for a trusted third party.
  • There are many easier and less cumbersome ways of recording transactions, but this is the only method that eliminates the need for trusted third party.
  • Bitcoin is a system built entirely on cumbersome and expensive verification so it can eliminate the need for any trust or accountability between all parties: it is a 100% verification and 0% trust.
  • The colossal processing power needed to make the bitcoin network operate eliminates the need for a trusted third party to process payments or determine the supply of money.
  • Every party in the bitcoin network is only capable of joining the network by agreeing to existing consensus rule.
  • The market shows that the redundancies of transaction recording and proof-of-work can only be justified for the purpose of producing electronic cash and a payment network without third-party intermediation.
  • Bitcoin's creator was motivated by creating a "peer-to-peer electronic cash", and he built a design for that end.