jeudi, février 23, 2023

Créer et piloter un portefeuille d'ETF - Edouard Petit

 


Préface

  • Le mythique "alpha", c'est à dire une performance supérieure à celle du marché.
  • ETF, ces fonds répliquant un indice afin d'en délivrer la performance.
  • A l'usage des plus jeunes, un conseil supplémentaire : commencez le plus tôt possible, fût-ce avec de petites sommes.

Introduction

  • "Evidence Base Investing"
  • La réussite d'un programme d'investissement tient plus à la maitrise de son tempérament qu'à la complexité de son portefeuille. Les travers psychologiques des êtres humains sont les premiers causes de l'échec.
  • La valeur des actions et de l'immobilier ont été divisés par dix durant la Deuxième Guerre mondiale.

Les principes

  • "Lazy investing": investissement paresseux.
  • Acheter, avec le moins de frais et le moins d'impôt possible, régulièrement et de manière automatique (sans réfléchir), un certain nombre d'actifs diversifiés au prix du marché.
  • Principe n°1 : s'appuyer sur les ETF, des fonds très performants et avec un faible coût.
  • Le prix du marché est la moyenne de l'intelligence collective de l'ensemble des gérants. Un épargnant a peu de chances de faire mieux.
  • Les actions ont eu une performance de 8% brute d'inflation par an dans le monde depuis 1900.
  • Principe n°2 : investir dans des enveloppes peu fiscalisées en particulier le PEA.
  • Principe n°3 : diversifier son épargne.
  • Principe n°4 : n'y passer qu'une minute par mois.
  • Si le marché est à ce niveau là, c'est que l'intelligence collective des professionnels l'a décidé.
  • Chercher à rentrer et sortir du marché au meilleur moment, ce que l'on appelle le "market timing", est une erreur classique qui coûte cher.
  • Les trackers à réplication synthétique et physique.
  • ETF distribuants des dividendes plutôt que des ETF capitalisants, c'est à dire qui réinvestissent automatiquement les dividendes.
  • Maintenir sa stratégie pendant les fortes chutes de la bourse est pourtant la clé.

Les ETF

  • Ce qui les différencie d'un fonds classique, c'est d'être négociable en bourse.
  • Ses caractéristiques les plus importantes sont de suivre un indice de manière totalement transparente et d'avoir des frais de gestion très faibles.
  • Pour répliquer un indice au plus juste, il existe différentes façons de s'y prendre : totale, optimisée ou synthétique. Le cas le plus simple, la réplication physique totale.
  • AP: Authorized Participant
  • NAV: Net Asset Value
  • Teneurs de marchés ou "market makers"
    • "bid/ask spread" (écart d'achat vente)


  • Eurostoxx 50 investit dans les 50 plus grandes capitalisations de la zone Euro.
  • Le PEA est la meilleure enveloppe fiscale.
  • Différentes méthodes :
    • Réplication physique directe
    • Réplication physique échantillonnée (aussi appeler optimisée)
    • Réplication synthétique
  • En Europe les émetteurs d'ETF sont souvent des filiales des grands groupes bancaires.
  • La réplication synthétique permet à un ETF suivant un indice non européen d'être éligible au PEA.
  • La surcollatérisation ou surnantisssement.
  • ETF MSCI World de Lyxor.
  • Les titres des ETF Luxor sont conservés à la Société Générale et ceux d'Amundi chez CACEIS (une filiale du Crédit Agricole qui a plus de 2000 Mrs € en conservation)
  • Aucun actif n'est exempt de risques. Quoiqu'il arrive si celui qui détient vos avoirs, que ce soit un banquier, un courtier, un assureur, ou un gestionnaire fait faillite, ce ne sera vraiment pas idéal.
  • L'attrait des investisseurs pour ces fonds est favorisé par l'environnement des taux d'intérêts bas.
  • Lorsque l'on investit dans une entreprise étrangère, le pays d'origine de l'entreprise prélève sur les dividendes un impôt à la source.
  • Mais sur le PEA comme il n'y a pas d'impôt, il n'y a pas de crédit d'impôt et l'imposition à la source est bien soustraite à la performance brute de l'ETF.
  • Ainsi un épargnant investissant régulièrement sera parfois légèrement gagnant et parfois légèrement perdant. Cela s'équilibre sur le long terme.
  • L'épargnant qui investit dans une logique de long terme aura intérêt à se focaliser sur des critères simples, compréhensibles, facilement accessibles. les deux plus importants, au delà de l'indice de référence, sont les frais de gestion et les encours du fonds, c'est à dire du montant de l'argent qu'il gère.
  • Il faut tout de même éviter les ETF trop chers.
  • D'une manière générale, il est sage de choisir un ETF qui suit un indice large et donc fortement diversifié. Il faut aussi éviter les trackers avec des frais supérieurs à 0,4%, ainsi que ceux avec des encours inférieurs à 100 millions d'Euros.
  • ETF distribuants : les dividendes sont reversés aux actionnaires.
  • ETF capitalisants : les dividendes sont réinvestis en actions.
  • La psychologie est un élément réellement primordial du pilotage d'un portefeuille financier.
  • Lyxor est une filiale de la Société Générale.
  • Amundi était historiquement une filiale du Crédit Agricole et de la Société Générale.
  • iShares est la filiale ETF du géant américain de la gestion Blackrock.
  • Les dépôts sur le PEA sont plafonnés à 150 000€.
  • Il est préférable de privilégier un courtier en ligne, car les frais sont réellement inférieurs à une banque de réseau classique.
  • "Prendre date".
  • L'assurance vie peut être considérée comme un produit d'épargne. Aussi, contrairement à une idée largement répandue, l'argent accumulé peut être sorti à tout moment.
  • L'assureur a une dette envers l'assuré.
  • L'Etat Luxembourgeois garantit les fonds en totalité.
  • Les ordres au marché : l'ordre est passé sans limite de prix.
  • Les ordres à cours limité : l'ordre n'est exécuté que dans la limite que l'investisseur a donnée.
  • Passer ses ordres d'achat et de vente entre 16h et 17h est probablement un bon choix.

Assembler des ETF

  • L'objectif est d'optimiser le rapport performance sur risque d'un portefeuille en tentant de mélanger des actifs non corrélés. C'est le principe même de la diversification.
  • Il s'agit de trouver des actifs peu corrélés.
  • LIBOR 1 mois : taux d'emprunt interbancaire de référence
  • La diversification est un élément clé de la construction du portefeuille.
  • Les entreprises type "value" : les entreprises mal valorisées dont le marché n'attend pas beaucoup de croissance.
  • Lorsque l'on construit un portefeuille d'ETF, il faut choisir les indices les plus larges possible et tenter d'inclure le plus grand nombre de géographies et de types d'entreprises possibles.
  • Assembler des actifs décorrelés a pour but de diversifier efficacement son portefeuille afin de réduire le risque.
  • Le risque est souvent mesuré par la volatilité.
  • Savoir si la performance du portefeuille va permettre, à minima, de préserver le capital.
  • L'idée n'est pas de prédire, mais d'expliquer et d'aider à prendre de bonnes décisions dans une optique de long terme.
  • On voit même que les actions s'en sortent plutôt bien en période de forte inflation, contrairement aux obligations et au cash.
  • Les obligations protègent très bien de la déflation.
  • Le risque d'un portefeuille d'actions est plus lié à la performance économique mondiale plutôt qu'à celle de la France ou même de l'Europe.
  • Mélanger des actions et des obligations à tout de même un réel intérêt.

Les Actions

  • Le S&P 500 : 2/3 du marché américain si on compte en pourcentage de capitalisations boursière.
  • L'indice MSCI World : 1600 entreprises.
  • Sharpe ratio : ratio performance sur risque.
  • ETF Amundi MSCI World : encours de 600M€ et frais de 0,38%
  • ETF Lyxor MSCI World PEA : encours de 9M€ et frais de 0,45%
  • Amundi MSCI Emerging Markets : encours de 1,5 M€ et frais de 0,2%
  • J'exclus donc les ETF suivant l'Eurostoxx50.
  • Enorme chute de la devise française entre 1979 et 1984.
  • Il est donc extrêmement difficile de faire mieux que le marché et de prévoir l'évolution des devises quel que soit l'horizon de temps.
  • Les ETF à effet de levier sont à éviter à cause du "beta slippage".
    • Il s'agit d'un pari dangereux où le temps et la volatilité joint contre l'investisseur.
  • L'ETF avec le plus gros encours est l'iShares MSCI KLD 400 Social ETF.
  • La valeur future vaut moins à cause de l'inflation.
  • Le rachat d'actions a un effet similaire au dividende. En effet, comme la valeur de l'entreprise est identique, la valeur par action augmente. Il s'agit aussi d'une forme de rétribution des actionnaires.
  • Le CAPE : Cyclically Adjusted Price Earning Ratio.
  • Le niveau de valorisation du marché dépend très fortement du niveau de taux sans risque (les obligations d'Etat à court terme).
  • Performance attendue entre 4 et 5% nette d'inflation pour un portefeuille d'actions mondial.
  • La performance attendue des obligations est inférieure à 1%.
  • Il faut garder à l'esprit qu'il faut prendre en compte le risque réel, mais aussi le risque perçu.

Le Smart Beta

  • Le "beta" : il s'agit d'un indicateur numérique qui indique la sensibilité d'un portefeuille par rapport à un autre portefeuille, en général le portefeuille du marché.
  • Le "smart beta" : le mouvement des portefeuilles d'actions en fonction d'autres typologies d'actions que leur sensibilité à la performance du marché.
  • Cette théorie considère qu'il est quasiment impossible de faire mieux que le marché. Une des raisons est que l'ensemble de l'information est incorporée dans le marché et donc que le prix le plus juste d'une action est celui que lui donne le marché.
  • Le facteur "taille" : les entreprises de petite taille ont superformé les entreprises de grande taille.
  • Et comme il y a moins de risque, il y a moins de performance.
  • Le facteur "valorisation"
    • PER (Price Earning Ratio) ou simplement P/E : le prix de l'action par le bénéfice par action.
  • Le fait que tout le monde veuille ces belles entreprises fait qu'elles coûtent, en moyenne, trop cher.
  • Le facteur "momentum"
    • L'effet de foule. Les investisseurs achètent ce que les autres investisseurs achètent entraînant la hausse.
  • Le facteur "faible volatilité"
    • Il faut vendre à découvert ("short selling" en anglais) cette action, c'est à dire, vendre une action que vous ne possédez pas.
  • Les entreprises utilisent désormais très fortement le rachat d'actions plutôt que le paiement de dividendes.
  • La psychologie de l'épargnant sera mise à rude épreuve.
  • Une période de sous-performance est souvent suivie par un rebond. C'est justement une opportunité pour investir.
  • Existe-t-il une possibilité de réduire le risque ? oui, il s'agit comme d'habitude de la diversification.
  • MSCI publie un indice appelé "Diversified Multiple Factor Index".
  • Une hausse de l'inflation fait baisser en monnaie réelle le coût de l'emprunt.
  • Les facteurs les plus puissants et les plus robustes sont le facteur de valorisation, et plus spécifiquement dans l'univers des petites capitalisations, et le facteur momentum.
  • Pour espérer cette superformance, il faudra investir sur un horizon de temps long et être très robuste psychologiquement.
  • Regarder les frais et l'encours.
  • Lorsqu'un institutionnel (ETF ou autre) investit massivement sur une petite capitalisation, cela influence les cours : baleine !
  • Avoir une surface financière importante afin de pouvoir diversifier et de couvrir les coûts des services payants, d'avoir du temps devant soi, d'investir progressivement dans la stratégie, et d'avoir un moral d'acier.

Les obligations et les fonds en Euros

  • Les obligations sont de la dette.
  • La plupart des obligations versent des intérêts sans prendre en compte l'inflation.
  • Entre 1900 et 2016, les obligations d'Etat ont eu une performance de 1% par an net d'inflation sur une moyenne de 21 pays.
  • Pour étudier la façon dont varient les obligations, il faut prendre l'évolution des taux d'intérêt plutôt que l'évolution du taux d'inflation.
  • Tenter d'aller chercher de la performance en augmentant la durée d'investissement ne semble donc pas être une excellente idée.
  • "Flight to Quality"
  • Le rendement des obligations d'Etat est lié aux taux d'intérêt définis par les banques centrales.
  • Les obligations sont très intéressantes au sein d'un portefeuille diversité avec des actions.
  • Les chiffres montrent que les obligations sont peu performantes sur le long terme.
  • Depuis cinquante ans, cette période est une anomalie historique. En effet, pendant cette période, les actions et les obligations françaises ont eu la même performance, soit 6% net d'inflation par an.
  • TIPS: Treasury Inflation Protected Securities.
  • Les obligations de bonne qualité sont appelées "Investment Grade" et les obligations de moins bonne qualité sont appelées "High Yield" ou encore "junk bonds".
  • La liquidité est très utile durant les crises, que ce soit pour utiliser son argent pour compenser ses pertes de revenus ou pour acheter des actions à un prix avantageux.
  • La faible liquidité entraîne des écarts importants entre le prix de vente et le prix d'achat dans les carnets d'ordre ("bid ask spread")
  • On voit clairement que les obligations les plus liquides sont survalorisées, car les institutionnels peuvent investir que dans ce segment.
  • Investir dans les obligations "High Yield" parait loin d'être indispensable.
  • Nous avons vu qu'il y avait un avantage énorme à diversifier géographiquement son portefeuille d'actions.
  • L'offre ETF investissant en obligations de la zone euro est plus large, moins chère et plus accessible que l'offre d'ETF investissant dans des obligations internationales couvertes en euros.
  • Il existe une relation très forte entre le taux d'emprunt à 10 ans à un instant et la performance d'un portefeuille d'obligations pour les dix années suivantes.
  • Plus un actif est recherché, moins il est rentable.
  • ETF iShares € Govt Bond 7-10yr investi en obligations d'Etat de la zone euro, et avec des frais de 0,2% par an.
  • Le livret A ou le LDD : ces enveloppes sont donc probablement à privilégier, tant qu'elles ne sont pas pleines.
  • Lorsque les actions ont fortement baissé les obligations ont la plupart du temps augmenté.
  • La peur n'est pas la poursuite des taux obligataires bas, mais une forte remontée des taux.
  • Ce ne serait pas très plaisant de ne pouvoir retirer ses avoirs.
  • Une remontée progressive des taux serait favorable aux fonds en euros.
  • Bien qu'aujourd'hui certaines assurances vie permettent de récupérer les fonds en 48 heures, il est possible que ce ne soit plus le cas à l'avenir et surtout en cas de crise. Il faut donc compléter un investissement en fonds en euros par des placements réellement lucides, tels que le livret A ou le LDD.

Les biens tangibles

L'immobilier 

  • Cela peut étonner, mais il s'avère que l'augmentation des prix de l'immobilier sur une longue période est assez systématiquement quasiment nulle. Cela est vrai même dans les protocoles phares comme Paris ou New York.
  • Depuis pratiquement 40 ans, les prix ont augmenté de 3,6% par an net d'inflation.
  • L'inflation au début des années 80 a dépassé 10% par an en France.
  • Ainsi la rentabilité réelle d'un bien immobilier est bien souvent nettement inférieure à la rentabilité perçue. La rentabilité perçue des actions est, elle, en général, largement sous-estimée.
  • La résidence principale est un actif assez illiquid par nature, peu diversifié.
  • Un emprunt immobilier correspond à une position négative en obligations. En effet, investir en obligations signifie prêter de l'argent, ce qui est le contraire d'un emprunt.
  • Investir dans l'immobilier locatif en direct, pour obtenir une rentabilité correcte, il faut certainement y investir un temps important.
  • Investir en SCPI présente aussi des inconvénients : les frais d'entrée sont de l'ordre de 10%. Ces frais rémunèrent dans leur grande majorité l'intermédiaire qui a vendu la SCPI.
  • Certaines assurances vie distribuent bien 100% des loyers (Mes Placements Liberté, Linda Zen, Placement Direct Darjeeling)
  • Survenir Opportunités.
  • Un ETF n'a pas de frais d'entrée et de frais de gestion bien inférieurs à 0,5%
  • REIT : Real Estate Investment Trust. Société d'Investissement Immobilier Cotée.
  • Environ un tiers de l'immobilier est financé par la dette. Le levier est donc intégré.
  • De nombreux indices se fondent sur l'évaluation par expertise de la valeur des biens et non sur le prix des transactions, car elles ne sont pas suffisamment nombreuses.
  • Au global, le rapport performance sur la volatilité de l'immobilier non coté semble assez attractif.
  • Effet de levier : les foncières empruntent pour investir.
  • Les différentes études recommandent, pour les investisseurs de long terme, souvent une allocation comprise entre 10 et 20% au total pour l'immobilier coté et non coté.

Les matières premières

  • Les matières premières, telles que le pétrole, sont des ressources finies et seraient donc vouées à voir leur prix progresser sur le long terme.
  • ETF Lyxor Europe 600 Oil & Gas est composé de sociétés telles que Total, Shell ou encore BP.
  • L'ETF va donc acheter des contrats à terme, ou "futures" en anglais, par exemple 10 000 tonnes de pétrole dans trois mois. Le prix futur de cette matière première est défini dans le contrat conclu, lui, dans le présent.
    • Si l'on s'attend à ce que les prix de demain (futures) soient supérieurs au prix d'aujourd'hui (spot), on est dans un marché dit de "contango".
    • En revanche, si les prix futurs sont moins élevés que les prix actuels, c'est à dire que l'on s'attend à une baisse de marché, on est dans un marché dit de "backwardation"
  • Comme tous les professionnels de la finance ont pris connaissance que les cours du pétrole sont décarrelés de l'évolution des actions et s'imaginent que les matières premières protègent de l'inflation, ils se sont tous mis à acheter des matières premières.
  • Le pétrole s'est donc financiarisé et est donc plus corrélé aux autres classes d'actifs.
  • Cependant, je pense que la plupart des investisseurs individuels se focalisant sur le long terme devraient éviter d'investir dans ce genre de produits qui sont tout de même assez difficiles à maitriser.

L'or

  • L'or tient du magique. la plupart des civilisations ont voulu en posséder. Elles lui ont donné une valeur intrinsèque, largement au-delà de son utilité pratique.
  • L'or a plutôt une bonne performance lors des phases d'inflation.
  • Les obligations ont une bonne performance pendant les phases de déflation.
  • Le cash a une bonne performance pendant les phases de déflation.
  • La paie d'un militaire américain d'aujourd'hui est équivalente, en or, à la paie d'un légionnaire romain du 1er siècle.
  • L'or a stagné entre 1870 et 1914. A cette époque, on passe du bimétallisme or-argent à l'étalon or. La parité entre la plupart des monnaies et l'or devient fixe.
  • La valeur de l'or a été divisé par deux au moment de la Première Guerre mondiale. En effet, l'étalon or est abandonné par certains pays pour pouvoir créer de la monnaie et financer la guerre. L'inflation est alors supérieure à 20 % pendant plusieurs années.
  • Les Etas-Unis vont même jusqu'à interdire la détention d'or.
  • En 1946, les accords de Bretton Woods sont signés et l'étalon or est remis en place.
  • On voit que l'évolution de l'or a réellement joué aux montagnes russes.
  • permanent portfolio : Cash - Obligations - Actions - Or.
  • Ratio de Sharpe : rapport performance sur risque.
  • En France, la volatilité du portefeuille avec l'or a été pratiquement deux fois plus forte que le portefeuille sans or.
  • L'or en monnaie française a été très volatile.
  • Comme d'habitude, aucune stratégie ne fonctionne partout en tout temps.
  • Allouer, par exemple, 5% à 10% de son portefeuille à de l'or n'est pas absurde. C'est une forme d'assurance, et qui, comme toutes assurances, a un coût.
  • Certaines personnes trouvent cela sécurisant de détenir un actif anti crise en dehors du système bancaire.

Le pilotage du portefeuille

  • Un autre objectif est probablement de pouvoir vivre une retraite dans de bonnes conditions.
  • Le taux de remplacement, c'est à dire le rapport entre le montant de la retraite et le dernier salaire, descend en dessous de 60% pour les gens qui gagnent plus de 4000 € par mois.
  • Selon ses calculs, un cadre né après 1960 devrait toucher un tout petit peu plus de 50% que son dernier salaire.
  • Capital humain, capital retraite, capital financier.
  • Cela signifie qu'il faut absolument investir en soi.
  • Il faut initier la phase de formation.
  • Smart beta (value et momentum notamment)
  • C'est bien dans les moments de pessimisme qu'il faut acheter les actions.
  • Mais pour pouvoir investir au plus bas, il faut être en capacité psychologique de revendre des actifs qui n'ont pas baissé.
  • Un portefeuille financier doit répondre à plusieurs objectifs.
  • Le meilleur moyen d'assurer un revenu de base, augmentant plus ou moins avec l'inflation, est de maximiser sa pension de retraite. Cela signifie potentiellement décaler la date de retraite ou réaliser pendant un certain temps un cumul emploi retraite.
  • Une autre piste est de s'appuyer sur les dividendes des actions.
  • Lorsqu'une entreprise verse un dividende, le cours de la bourse baisse du même montant.
  • La technique consiste à calculer 4% de son capital financier au moment du départ en retraite, puis à retirer cette somme chaque année, en l'augmentant de l'inflation.
  • Une pension de retraite équivalente à 40% de son dernier salaire.
  • Une résidence principale qui permet d'économiser un loyer.
  • portfoliovisaulizer.com
  • ETF Monde PEA de Lyxor.
  • La première question est de savoir à quel projet doit être affecté cet argent.
  • Comme les marchés progressent sur le long terme, tout non-investissement est statistiquement un manque à gagner.
  • Plus on allonge la durée d'investissement plus l'investissement en une fois est gagnant et le coût d'opportunité fort.
  • Le CAPE : il correspond au prix du marché divisé par la moyenne des bénéfices des dix ans précédents, ajustés de l'inflation.
  • Il y a donc des mouvements de foule, avec des investisseurs qui continuent à acheter ce qui a le plus monté, et même parfois lorsque ces actifs sont déconnectés (à la hausse ou à la baisse) de leur valeur fondamentale.
  • Sélectionner les trois classes d'actifs les plus performantes parmi un large ensemble de classes d'actifs (actions, actions value, actions momentum, obligations gouvernementales, obligations d'entreprise, or, immobilier coté, matières premières, etc...) Ensuite, si la classe d'actifs parmi le top trois a une moyenne mobile à dix mois supérieure au cours actuel, le portefeuille est investi à un tiers dans cette classe d'actifs.
  • Les études montrent que ces stratégies de suivi de tendance (“trend following”) ont une très bonne performance dans de très nombreux marchés et sont assez robustes.
  • Le but premier est la réduction du risque.
  • Obérer : accabler quelqu’un d’une lourde charge financière.
  • Le momentum est sur un horizon de temps assez court, de l’ordre d’un an, tandis que le retour à la moyenne peut être sur un temps très long.
  • Investir sur ce qui n’est pas cher et qui monte, et vendre ce qui est cher et qui baisse.
  • Une perte coûte émotionnellement deux à trois fois plus qu’un gain d’un même montant.
  • L’investissement peut devenir aussi largement irraisonné que l’Apple des jeux d’argent, de l’alcool ou de la drogue. Ces activités activent les mêmes zones du cerveau et les mêmes hormones.
  • L’objectif d’un portefeuille est d’assembler des actifs les plus décorrélés possibles.
  • Les investisseurs on tendance à mettre leur patrimoine dans les entreprises de leur propre pays, voire dans l’entreprise dans laquelle ils travaillent, mais aussi dans les produits financiers avec une publicité extrêmement importante.
  • Un épargnant aura beaucoup de mal à vendre sa maison en dessous du prix où il l’aura. Acheté, même s’il sait qu’il demande bien plus que le prix du marché.
  • Cette tendance à la surconfiance est exacerbée chez les experts.
  • Dans le domaine de l’investissement, comme dans bien d’autres, il ne faut pas hésiter à avoir une certaine zone de scepticisme, et surtout lorsqu’une soi-disant vérité est proférée par un expert, avec une forte assurance et de manière répétée.
  • Bien investir c’est se connaître soi-même, connaître ses limites et ne pas se sentir supérieur aux autres.
  • Rééquilibrer un portefeuille avec des actions, des obligations high yield, de la dette émergente, de l’or, sur un PEA et plusieurs assurances vie est un vrai challenge pendant une phase de stress.
  • Les épargnants les plus susceptibles de sombrer dans des stratégies risquées et peu rémunératrices sont les hommes, surtout s’ils sont qualifiés.
  • L’épargnant aura tout intérêt à ne pas regarder que l’évolution globale de son portefeuille et le moins souvent possible. 
  • “Soyez craintif quand les autres sont avides. Soyez avides quand les autres sont craintifs” Warren Buffet.
  • Éviter de tomber dans un biais de surconfiance trop marqué.

L’assemblage des classes d’actifs

  • La volatilité n’est pas l’unique définition du risque.
  • Les actions : c’est la classe d’actifs qui donne le plus de chances de surperformer l’inflation sur le long terme, et c’est peut-être ce qui importe le plus.
  • Les actions devraient avoir une performance nette d’inflation aux alentours de 5% par an. Cela signifie une augmentation du pouvoir d’achat de 60% sur dix ans et une multiplication par sept sur quarante ans.
  • Les obligations d’Etat sont les plus liquides, les plus sûres et avec les ETF les moins chers.
  • Un bon portefeuille est celui qui correspond à l’épargnant et il y a des milliers de possibilité.
  • Les portefeuilles sont créés en se focalisant sur des ETF éligibles au PEA pour les actions et éligibles à l’assurance vie pour les obligations.
  • Le portefeuille le plus simple est composé d’un unique ETF monde et d’un fonds en euros. L’ETF monde pourra être logé dans un PEA.
  • Portefeuille 1 :
    • 60% Amundi MSCI World dans un PEA
    • 40% d’un bon fonds en euros.
  • Le fonds souverain norvégien gère 800 milliards d’euros et a une réelle vision de long terme.
  • Il ne faut pas oublier de détenir des liquidités, par exemple sur son livret A ou même son compte courant.
  • Un autre élément important est qu’il ne faut pas être tenté d’attendre le meilleur moment pour investir. Personne ne connaît le meilleur moment pour investir.
  • Au final, cela coûte bien plus cher d’attendre que d’investir.

Conclusion

  • Bonnes pratiques
    • La première est probablement de construire un portefeuille qui corresponde à votre situation, votre capacité à vivre avec le risque de variation du portefeuille sur le court terme, votre horizon de placement et vos envies.
    • L’autre bonne pratique est certainement la simplicité.

Postface de Mourtaza Asa-Syed

  • Prenez en main votre épargne.
  • Les instruments les plus simples sont les plus efficaces.
  • Diversifiez avec raison par classes d’actifs et par régions.
  • Privilégiez les actions, en particulier relativement aux obligations.
  • Il n’y a de gestion passive que la procrastination et la passivité à laisser son épargne sur son compte courant, voire des livrets d’épargne à faible rémunération.
  • L’épargnant doit se méfier de lui-même et donc de la solitude, elle n’est pas bonne en matière de stratégie d’investissement.
  • Diversification : un pilier de son allocation.
  • Dans un scénario de stagnation économique durable, que l’on peut pas totalement exclure vu le vieillissement inédit de la population, ce sont les obligations qui devraient connaître les meilleurs performances. C’est ce que l’on a observé au Japon depuis trente ans.
  • La part du capital est historiquement élevé par rapport aux salaires dans le partage de la valeur ajoutée.
  • Une diversification est indispensable.
  • Une diversification simple en fonds indiciels s’appliquent partout et pour tous.