dimanche, mai 22, 2005

La presse et le référendum à une semaine du vote

Carton jaune:

J'ai fait l'expérience suivante ce samedi. J'ai lu successivement Libération.fr puis Le Figaro.fr.
Le ton des premières pages témoigne des soucis actuels du monde politique français: que va-t-il se passer après le 29 mai?
La vraie question posée et qui transpire dans les articles n'est pas de savoir que va-il se passer sur l'Europe, mais la vraie discussion consiste à savoir que va-t-il se passer en terme de pouvoir au sein des partis politiques français.
L'impression laissée, après dix minutes passées sur chaque quotidien, témoigne du débat franco-français quant à l'adoption de la Constitution. Là ou l'homme de la rue a quand même tendance à essayer de se poser les bonnes questions, le débat est complètement biaisé par nos responsables politiques qui visent d'abord l'après 29 mai et argumentent en conséquence.
Peut-on on croire un Fabius qui a voté oui à Maastricht en 93? Peut-on croire un Chirac qui a eu des propos tout a fait anti-européens avant d'être au pouvoir?
Le débat est biaisé par les hommes politiques. Chacun peut avoir sa lecture de la Constitution. On peut la lire avec des "lunettes" de droite ou des "lunettes" de gauche. Et alors, on est dans le piège. La Constitution n'a pas été rédigée par une tendance de droite ou de gauche, mais par un comité de 105 personnes.
La question est de savoir si on veut plus d'Europe, ou si l'on pense que l'on peut s'en sortir tout seul dans notre petit coin.
Morceaux choisis du week-end:
Chevenement nous dit, "Je suis pour l'Europe, donc je vote non". Paradoxal.
Tiens c'est bizarre, on n'a jamais autant parlé de délocalisations qu'à une semaine du vote.
Si on vote non, alors il n'y aura plus de délocalisations? Les entrepreneurs vont sans doute respecter les choix des français et arréter les délocalisations.
Je vote non et je propose quoi à la place?
Je vote non, comme Le Pen: tactique utilisée par les partisans du oui pour reconnaître les partisans du non lors des assemblées socialistes. Les partisans du non ne peuvent pas s'empècher de se manifester!

mercredi, mai 11, 2005

Budget de l'Union Européenne



Ca se discute:
  • La Politique Agricole Commune doit-elle restée la part la plus importante du budget de l'Union Européenne?
  • Le 21ème siècle est-il celui de l'agriculture?
  • N'y-a-t-il pas d'autres priorités?

lundi, mai 09, 2005

9 mai 1950...9 mai 2005

55 ans d'histoire, 60 ans (8 mai 1945 - 8 mai 2005) d'espace de paix et de tranquillité.
Quand Robert Shuman a fait sa déclaration le 9 mai 1950, son idée était de créer une solidarité de fait entre la France et l'Allemagne pour qu'une guerre ne soit plus possible entre nos deux pays.
Pensez-donc: trois guerres successives entre la France et l'Allemagne: 1870 - 1914 et 1940. Nos ancètres très très proches ont vécu cela. Mon grand-père est décédé des suites de la Grande Guerre. Mon père a été rappelé en 1939 pour participer à la drôle de guerre. Son oncle est mort pendant la première guerre mondiale. Mon oncle a été prisonnier pendant cinq ans en Allemagne. Un autre oncle a du faire le Service du Travail Obligatoire. A ce jour, la mémoire léguée par mes ancètres me manque pour savoir quels ont été les impacts de la guerre de 1870 sur ma famille. Ma mère, née en 1920, me répétait souvent qu'elle apprenait à l'école, sans doute vers 1932, sur sa dernière page de son livre d'histoire qui concluait sur la guerre de 1914-1918 : "Si pareil cataclysme devait se reproduire, ce serait la fin du monde".
Le passé est toujours là pour nous éclairer sur les choix du présent. Revenons à des critères de choix de base, sur un espace de paix qui s'est construit ces soixante dernières années et essayons de construire encore cinquante ans de paix à venir pour nos enfants sur un nouvel espace européen.
C'est loin d'être anodin un choix européen, c'est surtout profondément humain, et surtout pas économique.
La déclaration de Robert Schuman.