Carton jaune:
J'ai fait l'expérience suivante ce samedi. J'ai lu successivement Libération.fr puis Le Figaro.fr.
Le ton des premières pages témoigne des soucis actuels du monde politique français: que va-t-il se passer après le 29 mai?
La vraie question posée et qui transpire dans les articles n'est pas de savoir que va-il se passer sur l'Europe, mais la vraie discussion consiste à savoir que va-t-il se passer en terme de pouvoir au sein des partis politiques français.
L'impression laissée, après dix minutes passées sur chaque quotidien, témoigne du débat franco-français quant à l'adoption de la Constitution. Là ou l'homme de la rue a quand même tendance à essayer de se poser les bonnes questions, le débat est complètement biaisé par nos responsables politiques qui visent d'abord l'après 29 mai et argumentent en conséquence.
Peut-on on croire un Fabius qui a voté oui à Maastricht en 93? Peut-on croire un Chirac qui a eu des propos tout a fait anti-européens avant d'être au pouvoir?
Le débat est biaisé par les hommes politiques. Chacun peut avoir sa lecture de la Constitution. On peut la lire avec des "lunettes" de droite ou des "lunettes" de gauche. Et alors, on est dans le piège. La Constitution n'a pas été rédigée par une tendance de droite ou de gauche, mais par un comité de 105 personnes.
La question est de savoir si on veut plus d'Europe, ou si l'on pense que l'on peut s'en sortir tout seul dans notre petit coin.
Morceaux choisis du week-end:
Chevenement nous dit, "Je suis pour l'Europe, donc je vote non". Paradoxal.
Tiens c'est bizarre, on n'a jamais autant parlé de délocalisations qu'à une semaine du vote.
Si on vote non, alors il n'y aura plus de délocalisations? Les entrepreneurs vont sans doute respecter les choix des français et arréter les délocalisations.
Je vote non et je propose quoi à la place?
Je vote non, comme Le Pen: tactique utilisée par les partisans du oui pour reconnaître les partisans du non lors des assemblées socialistes. Les partisans du non ne peuvent pas s'empècher de se manifester!
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