samedi, octobre 27, 2007

The age of Turbulence - Alan Greenspan


Alan Greenspan a été le directeur de la banque fédérale américaine pendant 18 ans et demi.
Son livre raconte comment il a bati et dirigé les grandes lignes de l'économie américaine.
Son expérience est fascinante et très riche d'enseignements sur l'économie mondiale et américaine en particulier.
Il était entouré des plus grands économistes mondiaux, son expérience est donc unique.
Ce qui vient immédiatement à l'esprit après la lecture, c'est combien les raisonnements de base servent toujours lors des décisions les plus importantes.
Bien sûr, énormément de choses à dire, tous les thèmes de l'économie actuelle étant abordés. L'éducation et l'inégalité des revenus, les retraites, la gouvernance des entreprises, l'énergie, la gestion des taux bancaires, l'exhubérance irrationnelle des années 2000, la fièvre des années 2000, les différents modes de capitalisme, le populisme économique, les choix qui attendent la Chine, la Russie, les 4 dragons, la mondialisation (surtout) et sa vision de l'évolution de l'économie en 2030.
Son immense expérience lui permet d'extrapoler le futur à partir de son riche passé. Comme il cite à un moment donné Winston Churchill, "plus vous regardez loin en arrière, plus vous serez capable de voir ce qui va se passer".
Le siècle passé a vu le droit inaliénable de la propriété physique qui fait la valeur de tous les échanges économiques, nous sommes maintenant entrés dans le siècle ou c'est le droit de la propriété intellectuelle qui fait et fera la valeur économique.

samedi, octobre 13, 2007

L’élégance du hérisson


Un 4 étoiles pour ce roman qui sort de l'ordinaire. Quelques morceaux choisis :

  • "Ceux qui savent faire font, ceux qui ne savent pas faire enseignent, ceux qui ne savent pas enseigner enseignent aux enseignants et ceux qui ne savent pas enseigner aux enseignants font de la politique". Ce que veut dire cette phrase, ce n'est pas que les incompétents ont une place au soleil, c'est que rien n'est plus dur et injuste que la société humaine : les hommes vivent dans un monde où ce sont les mots et non les actes qui ont du pouvoir, où la compétence ultime, c'est la maitrise du langage. 
  • C'est terrible, parce que, au fond, nous sommes des primates programmés pour manger, dormir, nous reproduire, conquérir et sécuriser notre territoire et que les plus doués pour ça, les plus animaux d'entre nous, se font toujours avoir par les autres, ceux qui parlent bien alors qu'ils seraient bien incapables de défendre leur jardin, de ramener un lapin pour le diner ou de procréer correctement. 
  • Les hommes vivent dans un monde où ce sont les faibles qui dominent. C'est une injure terrible à notre nature animale, un genre de perversion, de contradiction profonde.
  • Quand on réfléchit bien au fait que ce qui préoccupe avant tout le primate, c'est le sexe, le territoire et la hiérarchie.
  • Elle me regarde pour vérifier ma connaissance du mot. Je prends l'air neutre, un de mes favoris, qui laisse toute latitude dans l'interprétation.