mercredi, mai 27, 2009

L' hirondelle avant l'orage. Robert Littell


Encore un très beau livre conseillé par FOG.

"L'hirondelle avant l'orage"
a été écrit par Robert Littell, le père de Jonathan Littell et auteur du livre "Les Bienveillantes". Entre le père et le fils, cela fait une sacrée paire d'écrivains.

Le livre est vraiment excellent, et lié au sort tragique de Ossip Mandelstam, poète russe sous l'ère Staline.

La force de l'artiste face au pouvoir.

Quelques morceaux choisis :
  • Un journaliste a une tendance naturelle à filtrer ce qu'on lui dit à travers le prisme de sa syntaxe et de son style, si bien que c'est sa voix qu'on entend, pas la nôtre.
  • Je compris que le silence était un des outils de son métier.
  • Il possédait l'endurance d'un marathonien.
  • Rien ne vous donne autant la sensation d'être en vie que la douleur.
  • La lecture, voilà ce qui m'a fait tenir.
  • Comment j'ai fait? D'abord, j'ai accepté le poste qu'aucun d'eux ne voulait. J'ai fait ce qu'aucun d'eux ne voulait s'abaisser à faire- assumer les corvées quotidiennes et sans intérêt.
  • Il existe une loi de la nature qui veut qu'on ne range jamais des livres sans s' arréter ici ou là pour les feuilleter, se demander qui a souligné certains passages et pourquoi, qui a gribouillé des notes illisibles dans les marges avec des flèches renvoyant à d'autres paragraphes.
  • Ici, je m'efforce surtout de balayer les toiles d'araignée dans ma tête.
  • Plus on se rapproche du succès, plus votre ennemi s'active. Quand il est le plus actif et le plus destructeur, on devrait y voir un signe qu'on est au seuil de la victoire.
  • Pour pas rester en dehors du coup, j'ai rigolé avec eux.
  • La mort n'est pas triste quand ce qu'il y avait avant n'était pas la vie.
  • Les prisonniers mouraient parfois subitement quand ils perdaient espoir.
  • La Russie, ce chaos que nous connaissons, détestons, adorons, craignons, est réservé aux Russes.
  • Même si, par quelque miracle, on arrive a en sortir nos corps, nous les Russes, ne pouvons quitter la Russie.
  • Ce qui coule sous les ponts, ce sont les regrets.
  • Staline, le paysan du Caucase, cet assassin de paysan qu'était le Staline du Kremlin, c'est-à-dire un paranoïaque actif.
  • Dans une fastueuse misère, une royale indigence, je vis seul - paisible et résigné.
  • Contre tout espoir.
  • Sur la période stalinienne barbare qui avait coûté la vie à des millions de personnes, parmi lesquelles le poète Mandelstam.
  • Ne parlez pas anglais dans le couloir...

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