Le marathon de Budapest
Présent sur la place des héros pour le départ deux heures avant le début de la course, j'attends patiemment le départ et je ne rentre dans le sas numéro 3 seulement un quart d'heure avant le départ. Le départ des premiers concurrents se fait à 9h30 exact et je passe sous la ligne de départ à allure réduite à 9h33. Le parcours commence sur la voie Andrassy en direction du Danube. Le rythme que je m'impose est de 5 minutes au kilomètre et rapidement je vais m'apercevoir que je cours en 4'50". Délibérément je n'attends pas le meneur d'allure de 3h45. Tout se passe bien, hormis quelques spectateurs qui traversent le passage des coureurs et d'ailleurs il ne manque pas grand chose pour je percute une personne. Le marathon n'est pas la course unique puisque en même temps et sur le même parcours a lieu le marathon en relais fois quatre ainsi que la course de 30 km. Ainsi en est-il des marathons de ces capitales qui n'ont pas suffisamment de concurrents sur la marathon uniquement.
Je passe les 5 km en 23', puis les 10 km en 48', 15 km en 1h13'. Au 21 km je passe en 1h44' ce qui me positionne tout à fait dans le temps prévu. Je suis donc toujours dans une base de 3h:30. Il fait chaud et je regrette d'avoir pris mon maillot à manches longues. Je bois donc à chaque ravitaillement. Au 25ème km je passe en 2h07 et je commence à ressentir une douleur sur la jambe gauche au niveau du genou extérieur. Ensuite cette douleur se cumule avec une autre douleur au niveau de l'aine gauche. Je me concentre sur cette douleur en espérant qu'elle va disparaître. Malheureusement elle ne disparait pas. Je me dis que cela va être dur de terminer mais qu'il serait dommage d'être venu à Budapest et ne pas terminer le marathon. Je puise dans mon courage pour continuer et je passe au 30ème km en 2h41' soit 11' de retard par rapport à Vienne. Maintenant j'avance km par km en essayant de tenir et de me raccrocher et de tenir jusqu'à chaque panneau indicateur du km. Passage au 35ème km en 3h19' (le 35ème km en 7'38" soit le km le plus lent). Encouragement de Christine au 36ème km ou le rythme a nettement diminué. Il faut que je m'accroche malgré la douleur qui persiste. De nouveau Christine au 40ème km ou je suis obligé de marcher. Je relance néanmoins après la pancarte du 40ème km pour terminer au 42,195 en 4h12'25" où je récupère la médaille des finisseurs. Cette médaille de Budapest il a fallu aller la chercher ! Mais elle rend plus fort et justifie la citation d'Alexandre le Grand : "ce qui ne tue pas rend plus fort"
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