Le Grand bond en avant
- Rien qu'une espèce de grand mammifère parmi d'autres.
- Il est plausible que le facteur décisif final du "grand bond en avant" ait pu être quelque modification de l'appareil vocal proto-humain qui nous ait permis d'émettre des sons de façon plus précise et d'en produire une bien plus grande gamme.
- Je soutiens donc que nous avons atteint un statut pleinement moderne sur le plan de l'anatomie, du comportement et du langage, il y a quarante mille ans, et que n'importe quel homme de Cro-Magnon aurait pu apprendre à piloter un avion à réaction.
- Les trois facteurs suivants : longévité élevée, grande dimension des testicules et ménopause ont également représenté des préalables à l'acquisition de notre statut pleinement humain.
- Nos dispositions à prendre soin de nos enfants ou à rechercher des aventures extraconjugales sont évidemment influencées de façon considérable par le milieu dans lequel nous vivons, et il n'y pas de raison de penser que des gènes déterminent des différences importantes entre les individus dans ces domaines.
- La petite portion de notre patrimoine génétique qui ne se retrouve pas dans celui des chimpanzés - soit 1,6% de notre ADN total, rappelons-le - consiste probablement en grande partie en gènes sous-tendant les caractéristiques de notre cycle vital.
- Les gorilles vivent en harems polygames, chacun consistant en plusieurs femelles adultes associées à un seul mâle dominant.
- La dissimulation de l'ovulation et de la copulation est apparue dans l'évolution afin de promouvoir la coopération au sein de la société humaine.
- Tout système social fondé sur des règles court le risque de voir les individus tricher, dès lors qu'ils y trouvent des avantages dépassant les pénalités encourues.
- Les mariages tendent à s'effectuer entre les personnes qui se ressemblent.
- Même aujourd'hui, peu de scientifiques osent étudier l'origine des races, de peur d'être accusés de racisme, du seul fait qu'ils s'intéressent au sujet.
- La lenteur du vieillissement est un trait tout aussi crucial du mode de vie de l'espèce humaine que le sont, par exemple, la formation de couple ou la dissimulation de l'ovulation. La raison en est que notre mode de vie dépend de la transmission du savoir.
- Tandis qu'il faut dix ans à un albatros pour commencer à se reproduire, une population de souris dans le même temps peut atteindre soixante générations, la plupart des individus succombant à l'attaque des prédateurs ou au vieillissement.
- Ainsi, la stratégie optimale pour les automobilistes (et pour nous) consiste à réparer tous les organes de leur voiture au même rythme, de telle sorte que tout cesse de fonctionner à peu près en même temps.
- Des langues très frustres, les pidgins; puis il s'en développe ultérieurement de plus en plus complexes, appelées les créoles.
- Comparés aux langues normales, les pidgins sont très appauvries en matière de phonèmes, de vocabulaire et de syntaxe.
- Tout pidgin est susceptible d'évoluer en créole.
- Notre aptitude au langage est déterminée par un programme génétique.
- La structure du langage humain est beaucoup trop complexe pour que les enfants puissent l'apprendred en l'espace de quelques années, s'ils n'étaient pas guidés par des mécanismes innés.
- Mésalliances et divorces sont le fruit de choix qui se révèlent avoir été mal conduits et fondés sur des critères trop étroits.
- Les espèces qui se procurent leur subsistance avec tellement d'efficacité qu'elles disposent de beaucoup de temps libre et qui maitrisent parfaitement leurs problèmes de survie élargissent le champ d'application de certains de leurs comportements bien au-delà de leur fonction originelle.
- Le maïs, cultivé pour la première fois en Amérique centrale il y a des milliers d'années, est devenu la base d'une agriculture intensive dans ces vallées vers l'an 1000.
- Ainsi, l'apparition de la culture du maïs a conduit à un désastre en matière de santé publique.
- Les archéologues qui étudient l'origine de l'agriculture ont réussi à reconstituer les grandes caractéristiques du moment où nous avons pris l'une des décisions les plus cruciales de l'histoire humaine: forcés de choisir entre limiter la croissance de la population humaine où accroitre la production alimentaire, nous avons opté pour le second terme de cette alternative, d'où il a résulté la famine, la guerre, la division sociale et la tyrannie. Or le même choix se pose à nous à présent, à la différecne près que nous pouvons maintenenant disposer des leçons du passé.
- L'histoire du genre humain a commencé à 0 heure, nous sommes à présent presque à la fin de la première journée. Nous avons vécu comme chasseurs-cueilleurs pendant la quasi-totalité de celle-ci, de l'aube à midi, puisque jusqu'au soir. Finalement, à 23h54, nous avons adopté l'agriculture. Rétrospectivement, cette décision a été inévitable, et il n'est plus question de revenir en arrière.
- Théorie des signaux et handicaps. Le bondissement de la gazelle suppose un coût, la gazelle perd éventuellement son avance dans une course poursuite que pourrait engager le lion, mais ce coût est largement dépassé par le bénéfice, en ce sens que la gazelle diminue la probabilité que le lion se mette à la poursuivre.
- Il est absurde qu'un seul épi naisse dans un grand champ, et un seul monde dans l'infini.
- Il est difficile d'imaginer que la vie soit apparue sur une autre planète sans qu'elle est progressée vers l'intelligence.
- Nous sommes uniques et seuls dans un univers surpeuplé.
- Il est évident que le génocide fait partie de notre héritage humain et préhumain depuis des millions d'années.
- Il s'agit de notre tendance à tuer massivement les autres membres de notre espèce. De pair avec notre comportement destructeur de l'environnement, cette attitude est l'une des raisons qui pourrait précipiter notre chute.
- La xénophobie est fréquente dans notre espèce,parce qu'une grande partie de nos comportements sont déterminés par la culture et non par l' hérédité, et que les différences culturelles entre les populations humaines sont très marquées.
- De nos jours encore, cette façon, héritée du passé, de refuser qu'autrui pénètre sur son territoire persiste dans de nombreuses régions du monde.
- Les langues diffèrent par leur structure et leur vocabulaire, par la façon dont elles traduisent les rapports de causalité, expriment les émotions et mettent en valeur la responsabilité personnelle; autrement dit, elles différent par la façon dont elles donnent forme à nos pensées.
- La perte de la diversité culturelle est peut-être le prix que nous avons à acquitter pour continuer à survivre comme espèce.
- Les Européens ont réussi à se répandre sur les autres continents en raison non pas des différences biologiques qui expliquent qu'une population animale l'emporte sur une autre, mais des différences technologiques et politiques.
- Il est évident que lorsque les gens différent énormément par l'étendue et la nature de leur savoir ou de leurs connaissances, c'est en raison des circonstances distinctes qu'ils ont rencontrés durant leur enfance et leur adolescence. En revanche, en matière d'aptitudes mentales et en dépit de nombreuses recherches, aucune différence génétique entre les peuples n'a été trouvée.
- La géographie définit les règles dans le cadre desquelles se déroule l'évolution biologique et culturelle de toutes les espèces, y compris la nôtre.
- Près de la moitié de la population mondiale actuelle, qui se monte à quelques six milliards d'êtres humains, possède une langue indo-européenne pour langue maternelle.
- La branche germanique (comprenant l'anglais et l'allemand), la branche italique (comprenant le français et l'espagnol) et la branche slave (comprenant le russe).
- PIE: Proto Indo Européen.
- La "Glottochronologie" ou la chronologie des langues, conduit à une règle grossière en vertu de laquelle les langues remplacent environ 20 pour cent de leur vocabulaire fondamental tous les mille ans.
- L' anglo-saxon ou "ancien anglais" était la langue parlée par les envahisseurs germaniques (Angles, Saxons et Jutes) de la Grande Bretagne au V ème siècle.
- Il n'a fallu que quelques siècles à l'impérialisme des tsars pour soumettre ces cavaliers des steppes qui avaient terrorisé l'Europe et la Chine pendant plus de cinq mille ans.
- Les Australiens ont fait périr la totalité des cinq mille Tasmaniens.
- Les facteurs religieux et raciaux ont toujours recoupé fortement la lutte pour l'appropriation des terres ou du pouvoir ou les phénomènes de bouc émissaire.
- Ils ont vécu au sein de groupes sociaux comprenant de plus en plus d'individus, entre lesquels la coopération était essentielle.
- Tout comme une intense douleur physique vous atterre, la douleur psychologique nous paralyse l'esprit : il n'y a pas d'autre moyen de continuer à vivre et à demeurer mentalement sain.
- Les zones de conflit se multiplient et les armes modernes ont un pouvoir de destruction toujours plus grand.
- La chute de la civilisation Maya en Amérique centrale et celle de la civilisation d'Harappa dans la vallée de l'Indus, en Inde, correspondent à l'évidence à des désastres écologiques provoqués par une expansion démographique surpassant les possibilités de l'environnement.
- Nous sommes la première génération qui se pose la question de l'avenir de l'espèce.
- Deux menaces pèsent, en effet sur cet avenir : le nucléaire et l'écologique.
- Partout dans le monde des vagues d'extinction ont toujours suivi l'arrivée de l'homme.
- Notre population , qui s'est multipliée par dix entre 1600 (où elle était de l'ordre du demi-milliard d'individus) et la fin du XXe siècles (où elle approche les six milliards d'individus), continue à croître de près de 2 pour cent par an.
- Il est clair que la vague d'extinction actuelle dépasse en ampleur celle qui a été provoquée par la collision de la terre avec un astéroïde et qui mit fin au règne des dinosaures.
- L'hypothèse qui me paraît la plus probable est que le bond en avant a été impulsé par l'apparition de notre aptitude au langage.
- Ils n'auront rien appris et tout oublié.
- Tâcher de comprendre le passé, pour éclairer les sentiers à frayer dans l'avenir.
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